Alpes de Haute-Provence : législatives, le PS menace les députés soutiens de Macron, Castaner ne cède pas

POLITIQUE / Selon FranceInfo, le parti socialiste prévient les candidats aux législatives qu'ils devront soutenir le vainqueur de la primaire au risque de perdre l’investiture du parti.

 

- Alpes de Haute-Provence -

Tentative de pression envers les députés PS tentés de soutenir la candidature d’Emmanuel Macron pour la présidentielle de 2017, de la part du Parti Socialiste ? Une chose est aujourd’hui certaine, Emmanuel Macron ne pourra pas compter sur le soutien du PS lors de cette échéance.

Attaqué à gauche comme à droite, le candidat à la présidentielle va maintenant devoir convaincre des élus encartés PS de faire le choix de le suivre dans sa campagne, au risque de voir leurs futurs soutiens du parti disparaitre. En effet selon FranceInfo, le PS s'apprête à envoyer une lettre aux candidats socialistes pour les prochaines législatives : s'ils veulent l'investiture du parti, ils devront soutenir le vainqueur de la primaire. Or, Emmanuel Macron refuse catégoriquement d'y prendre part.

Et dans cette tentative de tordre le bras des élus, le calendrier s’annonce serré, puisque les militants devront se prononcer dans les fédérations les 8 et 9 décembre lors d'un vote interne, avant une convention nationale du parti le 17 décembre.

 

Un avertissement à tous les députés socialistes

Si pour l'instant la question de la sanction ou de l'exclusion n'est pas encore posée, Solférino a l'intention de faire comprendre aux députés pro-Macron ce à quoi ils s'engagent. « On va leur rappeler ce que ça veut dire d'être investi par le PS : c'est s'engager à soutenir le candidat du PS issu de la primaire (…) Il faut que personne ne puisse dire : on ne m'avait pas prévenu », annonce un dirigeant du parti.

Un avertissement directement lancé à Christophe Castaner, député-maire (PS) de Forcalquier, et en marche avec Emmanuel Macron depuis son départ du gouvernement. Interrogé sur le sujet vendredi 18 novembre dans Au Bout de l’Actu, l’élu répondait sur Alpes 1 de façon catégorique : « si la menace existe, et elle existe, si on devait me faire changer d’avis, alors je ne serai candidat à rien (…) et cette menace n’aura aucun effet sur ma détermination et sur ma volonté. »

Un élu d’autant plus sûr de son fait, qu’il profite toujours à ce jour des soutiens du sénateur (PS) Jean-Yves Roux, du président du conseil départemental (PS) et député sortant sur la 1ère circonscription, Gilbert Sauvan, ainsi que celui de la première secrétaire de la fédération du parti dans le département, Paola Valenti

En savoir plus >>> L'invité d'Au Bout de l'Actu : « Macron a la capacité de rassembler », C. Castaner