Alpes de Haute-Provence : Barcelonnette vend son patrimoine et se sépare de la Villa Mireïo

POLITIQUE / Cette bâtisse qui marque les années fastes de la Vallée de l’Ubaye est estimée à 400.000 euros par les Domaines. Deux offres sont en étude

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Les baisses des dotations de l’État et les situations des communes en poussent certaines à vendre leur patrimoine. C’est le cas notamment de Barcelonnette, qui se sépare de la Villa Mireïo. Une villa qui aura marqué l’époque faste de la Vallée de l’Ubaye, mais qui désormais doit être rentable. Deux offres sont désormais sur la table du maire.

 

La Villa Mireïo, symbole de la vague d’urbanisation de l’Ubaye

La villa Mireïo, une villa qui rappelle l’histoire de la Vallée de l’Ubaye, et de son époque de modernisation entre les années 1880 et 1930. Cette bâtisse fait partie de l’importante vague de construction qui s’est déroulée durant cette période, en tout une cinquantaine d’édifices qui ont favorisé la création d’un nouvel urbanisme proche de celui des villes d’eau contemporaines. Pendant plusieurs décennies, la Villa Mireïo a abrité l’hôtel des impôts, qui a ensuite migré dans les anciens quartiers militaires de Barcelonnette.

 

Une situation financière « désastreuse » qui pousse à la vente

Désormais vide, l’ancienne majorité avait décidé de s’en séparer. Une décision jugée sage par l’actuel maire, Pierre-Martin Charpenel. Qui montre néanmoins un regret : l’emplacement était adéquate pour en faire un outil public, notamment de transformer la villa en espace de co-working. Mais face à la situation financière « désastreuse » de la ville, comme l’explique l’édile, les travaux de réhabilitation ou de mise en accessibilité n’étaient pas envisageables. De plus, il faut assurer un fond de roulement à la ville. Si au départ, Barcelonnette désirait assurer une vente par lot, c’est-à-dire vendre les trois étages séparément, l’idée a été déconseillée par la direction des Finances Publiques.

 

Deux offres en étude

Deux offres de particuliers jugées sérieuses sont désormais sur le bureau du maire, l’une en attente des financements, et l’autre écrite. Une offre qui pourrait bien être retenue, mais qui restera en deçà de l’estimation des Domaines : 400.000 euros. L’arbitrage devrait avoir lieu dans les prochaines semaines.