- Alpes de Haute-Provence -
La « bergère insoumise » fait encore parler d’elle. Ancienne éleveuse de brebis dans les Alpes de Haute-Provence, elle a été jugée ce mercredi en comparution immédiate. Elle a été reconnue coupable de cinq infractions au sein de la prison de Roanne dans la Loire. Elle s’en est notamment prise à des surveillants pénitentiaires. Elle a été condamnée à 12 mois de prison, dont six mois ferme.
Outrages et violences à répétition
Une femme, Christine Ribailly, qui en est à son 14ème établissement carcéral. C’est en décembre 2004 que tout commence. Alors que son mari est derrière les barreaux, elle finit en garde à vue, après une altercation avec le personnel de la prison de Valence, suite à un parloir refusé. Elle sera condamnée à 4 mois de prison avec sursis.
C’est alors que les incidents s’enchainent et qu’elle prend officiellement position contre le système carcéral. En novembre 2012, toujours au parloir, elle refuse d’obéir et d’enlever sa veste. Cette fois, la prison, elle l’a visité du mauvais côté, condamnée à deux mois de prison ferme. Mais durant son séjour, les outrages et violences envers le personnel se multiplient. Les condamnations s’enchainent, les mois deviennent des années et rien n’y fait, ni même les mesures d’isolement.
Un combat violent contre la prison
Aujourd’hui, Christine Ribailly a son comité de soutien. Ils étaient une vingtaine à s’être réunis à son procès ce mercredi. Ensemble, ils dénoncent la privation de liberté et l’arbitraire pénitentiaire. Ils demandent des payes correctes pour les détenus, la fin des quartiers d’isolement, la fin des fouilles systématiques, ou encore des repas appétissants.