Alpes de Haute-Provence : législatives 2017, S.Durbec en position dissidente face à S.Ginet ?

POLITIQUE / Nouvelle surprise en vue dans la 2ème circonscription des Alpes de Haute-Provence, Stéphane Durbec serait sur le point d’être candidat contre Christophe Castaner (PS) et en opposition à celle de Sébastien Ginet.

 

-Alpes de Haute-Provence-

Législatives de 2017 : une nouvelle candidature à droite ? Celle de Stéphane Durbec, militant au Front National pendant 25 ans qui a été élu en 1995 jusqu’en 2012, sur la liste de Jean-Marie le Pen, puis dans les non inscrits jusqu’en 2015 au sein de la Région PACA, semble faire son chemin.

 

Durbec et le FN : la fracture

Dans un portrait paru dans la revue Charles, Stéphane Durbec revient sur son engagement et sur son départ en 2012 du FN, ne voulant plus endosser le rôle de la caution morale du FN, voire de « caution noire » comme il a souvent été défini par ses opposants, « il ne faut pas se leurrer, le FN monte les Français les uns contre les autres. La dédiabolisation du parti est une façade », explique-t-il. Dès lors, il siégera comme non inscrit au sein de l’hôtel de région. Depuis, ce Cérestain a pris sa carte UMP en 2013 auprès de la fédération des Bouches-du-Rhône, et n’aura eu de cesse de taper à la porte de la fédération des Alpes de Haute-Provence, mais en vain. Aussi bien l’ancien président du parti, Michel Lanfranchi, que le nouveau Sébastien Ginet n’ont souhaité lui ouvrir les portes des instances du parti dans le département.

Encore trop marqué par son passé au sein du FN pour l’un, il serait une trop grande menace pour l’autre ? Les jeunes s’étant emparé du mouvement, le retour d’un quinquagénaire, si absent des instances sur le territoire et qui plus est expérimenté, représenterait  une menace à la position hégémonique mis en place par la génération Y.

 

De commentateur politique à candidat dissident ?

Qu’à cela ne tienne, présent sur les réseaux sociaux, Stéphane Durbec commente la vie politique nationale et parfois locale, publie des statuts à la faveur de Bruno le Maire, qu’il soutient en vue des primaires de la droite pour les présidentielles en lui fournissant des notes sur la ruralité. Et dernièrement diffuse son propre communiqué de presse à en-tête dans lequel il ne ménage pas les méthodes de Les Républicains quant aux désignations des candidats. Dans son viseur, Sébastien Ginet, le président départemental du parti et candidat investi pour la 2ème circonscription. « Quelle place laissée aux militants dans une décision qui les engageait politiquement et moralement ? D’évidence aucune ! », lâche en préambule l’ex élu. Selon lui, le renouvellement politique « n’est pas une question d’âge mais de loyauté dans la méthode. Ce candidat - Sébastien Ginet. Ndlr - désigné par mon parti est sans doute jeune mais il respire l’ancien système (...) qui subodore arrangements et mesquines manœuvres ».

Alors candidat ? Selon nos informations, l’intéressé serait en pleine construction d’un projet pour le département et d’une équipe pour mener à bien son projet « loin des apparatchiks et avec une liberté financière »,  ne répondant pas « à un système électoral perfide, avec des personnes qui lèvent le doigt, et que l’on tient avec des indemnités et des remboursements kilométriques. »