Alpes de Haute-Provence : les forêts affaiblies par les chenilles processionnaires

ENVIRONNEMENT / Des arbres naturellement affaiblis par les chenilles processionnaires, devraient résister et renaître, sauf en cas de sur-attaque.

 

- Alpes de Haute-Provence -

Plus de 120 personnes ont assisté à la conférence sur les chenilles processionnaires, mercredi dernier à l’IUT de Digne-les-Bains. Un sujet qui soulève une grande inquiétude, car les poils urticants provoquent d’importants problèmes cliniques chez les hommes et d’importantes lésions chez les animaux. Pour se protéger des chenilles processionnaires, il existe des éco-pièges. Il est, tout de même, recommander de faire appel à un professionnel. En cas de symptômes légers, lavez-vous, sinon rendez-vous aux urgences.

Des chenilles très présentes depuis la fin février. Une prolifération qui dure, de manière naturelle, trois ans. « Dans le cycle naturel de ce papillon, il est démontré depuis longtemps qu’au bout de 2-3 années d’expansion, de colonisation, de développement important, les chenilles régressent », précise sur Alpes 1 Laurent Béranger, enseignant en biologie, en agronomie et écologie.

 

Les forêts des Alpes du Sud affaiblies

Une problématique sanitaire, mais aussi environnementale, car les chenilles se nourrissent des aiguilles des résineux. Elles affaiblissent les forêts. « Pour les forêts, c’est une défoliation actuelle, qui va entrainer normalement une repousse. La forêt perd 2, 3, 4 ans maximum de production. Il n’y a pas de grands dangers, sauf si le pin défolié est associé à la sécheresse, par exemple et à l’attaque d’autres ravageurs. » Des arbres naturellement affaiblis par les chenilles processionnaires, mais qui devraient résister et renaitre de leur départ, sauf en cas de sur-attaque. « Dans ces cas-là, ça peut entrainer la mort de l’arbre. »

 

Laurent Béranger, enseignant en biologie, en agronomie et écologie :