Alpes de Haute-Provence : les anges-gardiens de la montagne, rencontre avec le PGHM de Jausiers 

SECURITÉ / Les gendarmes-secouristes du PGHM de Jausiers réalisent entre 200 et 230 secours par an en montagne.

 

- Alpes de Haute-Provence -

Ils sont souvent suspendus dans les airs et peuvent intervenir sur n’importe quels terrains. Certains les nomment même les anges-gardiens de la montagne. Eux, ce sont les gendarmes secouristes du Peloton de Gendarmerie de Haute-Montagne de Jausiers.  Chaque année, les gendarmes secouristes du PGHM de Jausiers réalisent entre 200 et 230 secours en montagne. Le pic d’activité a lieu durant l’été. Il faut donc être prêt.

 

Un équipement tout terrain

Tous les matins, deux secouristes-gendarmes du PGHM de Jausiers se rendent à la section aérienne de Digne-les-Bains, là où se trouve l’hélicoptère. Première étape, vérifier le matériel en cas d’intervention. « On a notre matériel de base, un sac secours avec le minimum pour progresser et prendre en charge une victime qui pourrait être bloquée n’importe où. On a des crampons pour évoluer sur n’importe quel terrain, une corde, mais aussi de quoi faire un relais. En hiver, nous avons le triptyque : détecteurs d’avalanches, pelle, sonde qui viennent se rajouter en cas d’avalanches », explique Matthieu Brunet, gendarme secouriste au PGHM.

Lorsque l’alerte est donnée, l’intervention peut nécessiter la venue d’un médecin à bord de l’hélicoptère. Le docteur Joseph, urgentiste au centre hospitalier de Digne-les-Bains, compte 150 interventions héliportées à son actif. « Tous les médecins ne sont pas des urgentistes aguerris, donc ce sont ces messieurs qui nous protègent, qui assurent la qualité technique de l’intervention. Ce sont nos anges-gardiens sur site ».

 

Une bonne coordination entre médecins et gendarmes du PGHM est essentielle

Mais dans un milieu qui peut être aussi hostile que la montagne, une coordination parfaite doit avoir lieu entre gendarmes et médecins, car des vies sont en jeu. « Chaque sac est constitué par de petites sacoches qu’on va retrouver avec des thèmes. Ça nous permet, avec un code couleur, d’avoir un langage commun avec le médecin, puisqu’on est souvent dans des conditions dégradées », nous précise le chef Damien Bon, du PGHM de Jausiers.

 

Un vaste territoire d’intervention, couvert grâce à l’hélicoptère

Un vaste territoire d’intervention est couvert par le PGHM, qui va des Alpes de Haute-Provence, aux Hautes-Alpes, sans oublier le Var, les Alpes-Maritimes, le Vaucluse, les Bouches du-Rhône mais aussi la Drôme. Car l’hélicoptère permet d’accéder presque n’importe où. « Que ce soit en paroi, au milieu des arbres, ou dans une pente enneigée, il faut simplement qu’on ait la place de mettre le rotor et qu’on n’ait pas d’obstacles entre nous et le lieu sur lequel on va descendre », précise le capitaine Jean-Paul Marzi. Il commande la section aérienne. « On peut dire que, pratiquement, l’hélicoptère a accès à tous les endroits où pourrait se trouver une personne en détresse. » Le Choucas, c’est le petit nom de l’hélicoptère et son équipage se tient donc prêt à intervenir à chaque instant.

 

Le reportage au coeur du PGHM de Jausiers, d'Aurore Vallauri :