- Alpes de Haute-Provence -

Un an jour pour jour après le drame de l’A320 de la Germanwings, dans le massif des Trois Évêchés, une cérémonie d’hommage s’est tenue ce jeudi au Vernet. Dès 8h30, les directeurs de la Lufthansa,  Kartsen Söphr et son homologue dela Germanwings, Thomas Winkelmann, sont arrivés sur place. « Tout le monde travaille bien ensemble. C’est comme cela que nous faisons depuis un an. Sans vous, nous n’aurions jamais réussi à surmonter cette tragédie », a confié avant la cérémonie Kartsen Söphr.

605 personnes, des proches des victimes, sont arrivées au Vernet, dans ce petit village des Alpes de Haute-Provence qui vit, depuis mars 2015, au rythme des hommages. 18 cars avec beaucoup d’Allemands et d’Espagnols. « Il faut que tout se passe bien. C’est important. Il faut que les gens qui les encadrent soient vigilants. Il peut y avoir des réactions qu’on ignore », indique le maire de Prads Hautes Bléone Bernard Bartolini.

 

    

 

Le pèlerinage vers le Col Mariaud

Une minute de silence s’est tenue à 10h41, heure exacte à laquelle le copilote Andreas Lubitz, aujourd’hui reconnu comme ayant souffert de psychose et de poussées suicidaires, a entraîné l’avion et ses 149 passagers dans le destin funeste qu’on connaît. Après la cérémonie, certains proches se sont rendus au cimetière du Vernet, où repose notamment le corps de Milad Estami, ce journaliste Iranien qui a péri dans le drame, mais aussi près des sarcophages où ont été enterrés les fragments de corps non identifiés.

300 autres sont montés à pied au Col Mariaud, un pèlerinage de 3 km pour parvenir tout près du lieu du crash. Au sommet, une quinzaine de guides locaux les attendent pour les encadrer et les guider sur le chemin renforcé, qu'on emprunté les secours lors du crash. Les regards sont figés sur la flèche symbolisant le point d'impact. En symbole, les proches ont recueilli sur le site des branches, des pommes de pins qu’ils ont disposés dans un sac, pour ramener ses souvenirs avec eux. Beaucoup de familles déposeront des roses blanches au sol et la plupart ne peuvent retenir leurs larmes.

Des familles dont la tristesse, un an après, reste toujours immense, mais qui se sont dit soulagées d’avoir passé le cap des un an. « C’est très important pour moi de venir ici. J’ai perdu ma femme et mes deux sœurs. J’espère, aujourd’hui, pouvoir fermer ce livre et redémarrer de nouveau. Aujourd’hui, je me sens mieux », a confié à Alpes 1 Rouan.

Ils étaient 300 à se rendre sur le site du Col Mariaud. Ce vendredi, 250 autres proches des victimes feront le même pèlerinage.