Hautes-Alpes : les vacances de Noël font mal aux stations de sports d'hiver

TOURISME / ECONOMIE / La fréquentation en baisse de 30% et des remontées mécaniques qui annoncent une perte de 40%.


- Alpes du Sud –


687 millions d’euros de retombées économiques, grâce aux 27 stations de sport d’hiver des Hautes-Alpes. Plus de 140 millions d’euros de chiffre d’affaires dans les Alpes de Haute-Provence, pour ses 11 stations. Des domaines skiables qui emploient plus de 14.000 personnes en saison. C’est donc bien un secteur vital pour nos départements.


Un secteur qui a souffert durant quinze jours, avec des vacances de Noël sans neige, ou seulement avec quelques flocons de neige de culture. Une quinzaine qui représente ¼ de l’activité hivernale pour les stations. « On est sur un recul de fréquentation, suivant les stations, de 20 à 30% », annonce sur Alpes 1 Yvan Chaix, le directeur de l’Agence de développement économique et touristique des Hautes-Alpes. « Même si certains ont pu tirer leur épingle du jeu, les remontées mécaniques, les écoles de ski, les loueurs de matériel ont vaincu une séquence extrêmement difficile. » Dans les Alpes de Haute-Provence, le taux de remplissage a avoisiné les 50% durant les vacances de Noël, contre 75-80% l’an dernier.


30% de fréquentation en moins. 40% de chiffre en moins.


Yvan Chaix qui cite les chiffres du syndicat Domaines Skiables de France : « Il estime, même si les chiffres sont provisoires, la perte pour les exploitants de remontées mécaniques à 40% sur c’est 15 jours. C’est considérable. » Le directeur de l’Agence de développement économique et touristique des Hautes-Alpes s’inquiète alors de la bonne santé économique et financière des stations du département, mais aussi de l’emploi.

Il appelle à mieux s’organiser, pour mieux investir. « On l’a bien vu, malgré tous les efforts qui ont été faits par les uns et par les autres, pour ouvrir des pistes grâce à la neige de culture et mettre en place les meilleures activités possibles pour satisfaire la clientèle, le coût est dur. On a des difficultés à investir. Quand on regarde la moyenne investit ces-dernières années par les domaines skiables français, on s’aperçoit que les Alpes du Sud marque le pas. » Investir dans les réseaux de neige de culture, mais aussi dans la diversification des activités proposées aux vacanciers, tout en gardant un peu de budget à la promotion des stations des Alpes du Sud, vantant la neige et le soleil.