Hautes-Alpes : le corps politique réagit sur la menace de la fermeture des urgences à Embrun

SANTE / Joël Giraud, député PRG des Hautes-Alpes, Christophe Pierrel pour le PS ou encore Amaury Navarranne, candidat FN pour les élections régionales dans le 05, réagissent, mais différemment sur cette information du Figaro

Hautes-Alpes – Santé : l'information de nos confrères du Figaro concernant la menace de fermeture du service des urgences à Embrun agite le monde politique. Avec des réactions qui divergent.


Le FN agite la menace d'une santé "comptable"

Un sujet dont s'est emparé rapidement le Front National pour en faire le ciment de sa campagne électorale, en vue des échéances régionales de décembre prochain. Le candidat du FN dans les Hautes-Alpes, également secrétaire du parti dans le département, Amaury Navarranne, regrette que la « protection de la vie » dépende « d’une seule logique d’équilibre comptable ». Pour le candidat frontiste, ce qui est possible en zone urbaine ne l’est pas obligatoirement en zone rurale. « Pour sauver une vie, c’est sur le temps d’accès à un lieu d’urgence disposant du matériel capable de traiter l’urgence qu’il est nécessaire de statuer ».


Le FN attaque, Pierrel contre-attaque

Une déclaration qui fait réagir la tête de liste socialiste pour les élections régionales dans les Hautes-Alpes, Christophe Pierrel. Selon lui, ce rapport remis au gouvernement "ne vaut pas décision. L'Agence Régionale de Santé et la Ministre ont toujours veillé à ce que la rentabilité ne soit pas le seul facteur pris en compte pour le maintien des services hospitaliers". Christophe Pierrel regrette une instrumentalisation politique, "la tête de liste FN montre, par sa réaction, qu'il ne connaît pas le fonctionnement du système de santé et des institutions. Mais sans doute connaît il mieux les problématiques de l'hôpital de Toulon".


Joël Giraud rassure

Interrogé sur ce sujet dans Au Bout de l'Actu à 18h sur Alpes 1, le député PRG des Hautes-Alpes Joël Giraud a rappelé dans les mémoires que la menace de fermeture des urgences d'Embrun avait déjà agité par deux fois le monde de la santé. Sans que cela n'aboutisse pour autant. Le Parlementaire met également en avant l'importance de la loi Santé. Une loi qui doit être votée avant la fin de l'année, et qui prend en compte l'isolement de certains hôpitaux, "dont le critère principal est d'être éloignés de plus d'une heure de route d'un centre hospitalier". Embrun, situé entre Briançon et Gap, entre donc directement dans ce critère.



Patricia Morhet-Richaud reste confiante

La sénatrice des Hautes-Alpes, Patricia Morhet-Richaud reste confiante quant à l’avenir du service d’urgence d’Embrun. Elle a saisi l’ARS PACA « afin que des garanties soient apportées sur la pérennité de ce service. »


Qu'en dit le Ministère de la Santé ?

Le Ministère de la Santé précise que Le Figaro a repris les données figurant dans la base Hospi Diag pour établir la liste des établissements menacés "et part d'une des conclusions du rapport de Jean-Yves Grall, directeur général de l'ARS Nord Pas de Calais, suggérant de faire éventuellement évoluer un service à faible activité en centres de soins non programmés". La liste des 67 services en sous-activité "résulte d'une extrapolation et d'une lecture partielle et partiale de ces conclusions". Aucune liste de services à fermer n'existe, souligne le gouvernement qui précise "s'engager depuis 2012 à renforcer le service public des urgences. Près de 15 millions d'euros ont été investis pour renforcer les services d'urgence en tension sur l'ensemble du territoire".