Alpes de Haute-Provence : le projet des Parrines à nouveau ajourné

ENVIRONNEMENT/ Pour la 3ème fois, le préfet du département, Patricia Willaert, décide d’un report du délai d’instruction, du projet d’autorisation d’exploiter un centre d’enfouissement technique (CET) des déchets sur la commune de Château-Arnoux-Saint-Auban, sur le lieu-dit « Les Parrines ».


Alpes de Haute-Provence – Pour la 3ème fois, le préfet du département, Patricia Willaert, décide d’un report du délai d’instruction, du projet d’autorisation d’exploiter un centre d’enfouissement technique (CET) des déchets sur la commune de Château-Arnoux-Saint-Auban, sur le lieu-dit « Les Parrines ».


Alors que la réponse était attendue pour le 20 août, le préfet décide de proroger la décision au 31 décembre 2015 inclus. Selon la préfecture, « des éléments méritent une analyse complémentaire de la part des services de l’État et notamment de l’inspection des installations classées, afin de d’assurer la meilleurs instruction possible de ce dossier ».


Un projet loin de faire l’unanimité

Ce projet de Centre d’Enfouissement Technique des déchets non dangereux, porté par le Département et le SYDEVOM (Syndicat Mixte Départemental d’Elimination et de Valorisation des Ordures Ménagères) est déclaré d’utilité publique depuis 2008. Il doit s’étendre sur 40 hectares, pour enfouir 60.000 tonnes de déchets par an. 14 maires des Alpes de Haute-Provence, représentant 21.000 habitants, ont déjà demandé solennellement au préfet de refuser le permis d’exploiter, rejoint dans leurs actions par les conseillers départementaux de la majorité, du canton de Château-Arnoux, Sandrine Cossera et Claude Fiaert et par une majorité des élus de droite au département.


Un plan B, déjà proposé par les opposants :

Un plan B reste aujourd’hui possible, la preuve par l’exemple a été servie sur un plateau ce lundi 30 juin 2015, à Château-Arnoux-Saint-Auban, lors d’une conférence tenue par le maire de Manspach, commune du Haut-Rhin. Dany Dietmann, qui s’est retrouvé face au même problème, a réussi à faire plier tout un département. D’un simple stockage dans des trous, ou une incinération des déchets qui montrait ses limites, la commune, puis la communauté de communes de 15.000 habitants ont envisagé une méthode incitative : « Mieux on tri et moins on paye. A l’époque, nous étions à 350 kg de déchets par personne, aujourd’hui nous en sommes à 76. Le coût a donc diminué et se trouve autour des 60 euros par habitant, par an tout compris », précise sur Alpes 1 Dany Dietmann.

Rendez-vous donc le 1er janvier 2016, pour un nouveau report ou une réponse définitive.