Hautes-Alpes : travaux à Gap, des nuisances pour un mieux vivre assure ERDF

ENERGIE / Le distributeur d’électricité a tenu à informer les riverains de Gap sur ses chantiers entrepris sur la voie publique depuis 2014, qui parfois dérangent les habitants.


Hautes-Alpes – Des pelleteuses, des tractopelles, des rues barrées, des travaux en plein centre-ville de Gap, parfois même de nuit… forcément, ERDF ne passe pas inaperçue depuis 2014. L’entreprise de service public a entrepris quatre chantiers de modernisation de ses réseaux souterrains de 20.000 volts. Un peu plus de deux ans de travaux, pour un investissement de 653.000 euros. « Actuellement, nous avons un certain nombre de réseaux 20.000 volts dans la ville qui sont en fin de vie et que l’on renouvelle, de façon à assurer une qualité de très bon niveau », explique sur Alpes 1 Jean-Pierre Nicolas, chargé des relations avec la ville de Gap au sein d’ERDF.

Une qualité qui n’est d’ailleurs pas si mauvaise, puisqu’en moyenne les Gapençais connaissent 30 minutes de coupure de courant par an, contre 65 minutes pour la moyenne nationale. « Pour maintenir ce niveau de qualité, nous sommes tenus d’investir régulièrement sur les réseaux. Nous allons investir prioritairement sur nos réseaux de structure, de façon à garantir une bonne assise de l’ensemble sur Gap ». Ainsi, le premier chantier n’a pas été des moindres, puisqu’il concernait en 2014 la ligne reliant la gare SNCF à la Cité Desmichels, par le rond-point du Cèdre. « Un secteur très sensible, sur lequel il y a eu des interventions de jour et de nuit, qui se sont très bien passées. Nous n'avons pas eu de réclamations ». Pas de réclamation écrite, mais de nombreuses plaintes orales des riverains avouent tout de même ERDF, liées au bruit, à la poussière, à la gêne pour la circulation automobile.


ERDF rénove son électricité quand la ville rénove son eau

 

Pour limiter un peu plus les nuisances et minimiser au maximum les impacts, chaque chantier est, autant que possible, corréler avec une autre intervention. « Ces travaux se font évidemment, en corrélation et très en amont, avec les services techniques de la ville de Gap. On cherche toutes les occurrences pour réduire les nuisances et réduire aussi les coûts. On travaille main dans la main avec nos prestataires : les entreprises Sobeca et Etec », assure sur Alpes 1 Jean-Pierre Nicolas. ERDF remplace ses lignes électriques, quand la ville refait ses réseaux d’eau et la voirie. Ce qui se passe actuellement entre Valserres, Clair Logis et Saint-Mens. Un chantier anticipé d’un an, pour assurer cette corrélation. 132.000 euros y sont investis par ERDF, pour un kilomètre de ligne électrique.

Deux autres chantiers ont été effectués cette année : 250 mètres de lignes souterraines dans le quartier Kapados et un kilomètre route de Sainte-Marguerite. Un important chantier est prévu en 2016, autour du centre de tri postal aux Eyssagnières. Les câbles ont un peu évolué, bien que leur espérance de vie reste d’environ 50 ans. Il ne s’agit plus de CPI, de câble papier imprégné d’huile diélectrique. Désormais, des isolants secs sont installés. Des câbles censés être plus fiables et donc moins sujets à l’usure urbaine, liée aux mouvements de sols, ou aux travaux répétés.


ERDF rénove son image, plus technologique, moins EDF

 

ERDF qui a dévoilé, ce 1er juillet, une nouvelle identité visuelle. Un logo fait de vert et de bleu, rappelant le futur compteur électrique individuel et intelligent, baptisé Linky et qui arrivera à Gap en décembre 2015. L’entreprise qui est devenue une filiale d’EDF en 2008, après une scission entre les activités de distribution et de fourniture d’électricité. Cette nouvelle identité semble vouloir marquer une rupture plus nette entre les deux entités. ERDF veut aussi se placer comme un acteur stratégique dans la transition énergétique, d’où l’ambiance verte du logo. L’entreprise emploie 38.000 personnes en France et gère 1,4 millions de kilomètres de lignes électriques, dont 600 dans les Hautes-Alpes, pour 25.816 abonnés.