Hautes-Alpes : Serre-Chevalier, une station, une commune ?

TERRITOIRE / Le conseil municipal de la commune de Saint-Chaffrey se réunit ce mercredi soir avec au programme un vote sur la fusion des trois communes qui composent Serre Chevalier.

Hautes-Alpes - Faire une seule et même commune avec la Salle les Alpes et le Monêtier les Bains : c’est la discussion qui sera engagée ce mercredi soir, lors du conseil municipal de Saint Chaffrey. Un rassemblement qui suscite adhésion et vive opposition, avec une principale question, Thomas Blanchon : une fusion, oui, mais à quel prix, quand la dette communale de la Salle les Alpes s’élève à 5,7 millions d’euros.  


Saint Chaffrey, l’opposition veut aller vite vers la fusion

Voilà des années que le rapprochement des trois communes de Serre-Chevalier fait parler au sein des conseils municipaux de la vallée de la Guisane. La discussion de ce mercredi soir est donc un énième pas. A Saint Chaffrey, une grande majorité de l’équipe municipale est favorable à ce projet. Patrick Gelato, tête de liste de l’opposition à Serre-Chevalier 1350 souhaite que la fusion aille vite, « je suis persuadé que l’on fera des économies, persuadé que ça nous donnera une puissance différente. Je préfère que nous fassions ce choix nous-même plutôt que l’Etat nous l’impose car c’est ce qui risque d’arriver ».

 

Le problème : la dette de la Salle les Alpes

Si les trois communes fusionnent, les dettes publiques seront réparties sur les trois communes. Premier obstacle au rapprochement, avec certains opposants à la fusion qui avancent la dette de La Salle les Alpes, 5,7 millions d’euros. Une dette que nuance Alain Fardella, l’actuel maire de la commune, « nous sommes en train de construire une piscine. Mais en comparant les annuités, les dettes des trois communes sont quasiment les mêmes ».  


Monêtier les Bains demande un référendum


C’est au Monêtier-les-Bains qu’on retrouve le plus de sceptiques à ce projet. Notamment Roger Guglielmetti, premier adjoint au Maire. Selon lui, la solution, avant toute décision, c’est le referendum. « On ne fusionne pas les conseils municipaux, on fusionne la commune. Il appartient donc aux citoyens de se prononcer. Je ne suis pas très favorable à la fusion. Quand on sera une grosse commune, ce seront les partis politiques qui nous dirigeront, comme dans les villes », explique-t-il au micro d’Alpes 1. De son côté, la commune de la Salle-les-Alpes a déjà adopté la motion de fusion, en février dernier.