Hautes-Alpes : plus d’un parent sur deux favorable à la suppression des rythmes scolaires

EDUCATION / Près d’un an après la mise en place généralisée de la semaine de quatre jours et demi, l’Union Départementale des Associations Familiales dans les Hautes-Alpes a publié une enquête réalisée auprès de familles du département

Hautes-Alpes - Les Haut-Alpins sont-ils satisfaits de la réforme des rythmes scolaires ? C'est la question que s'est posée l’UDAF, Union Départementale des Associations Familiales dans les Hautes-Alpes. Une enquête internet a été menée ces derniers mois auprès de plusieurs familles du département.


Un panel représentatif de la population du département

En tout, ce sont 220 foyers de tous les bassins de vie des Hautes-Alpes qui ont répondu à ce questionnaire, mis en ligne sur Internet. Une enquête proposée six mois après la mise en place généralisée de la semaine de quatre jours et demi. Le panel est représentatif de la population, puisque 39 % des foyers ont un enfant scolarisé en maternelle, 61 % en élémentaire. « L’étude a eu lieu quelques mois après la généralisation, c’est un instant T, il faut donc être prudent. Le but est d’émettre des avis plus fondés, et les transmettre aux pouvoirs publics », explique sur Alpes 1 Alain Rodier, secrétaire de l’UDAF 05.


Des activités périscolaires défavorables à l’apprentissage pour 5 parents sur 10

Plus de 8 parents sur 10 déclarent faire participer son enfant aux activités périscolaires. Des activités qui sont nombreuses dans les Hautes-Alpes, puisqu’on en compte 525, avec sur la première place du podium le sport, puis les jeux et ensuite la musique. Mais pour le moment, l’avis parental sur la réforme est plutôt critique : pour 55 % d’entre eux, la réforme est défavorable aux apprentissages. Les conditions dans lesquelles les activités se déroulent. Un avis qu’il faut toutefois nuancer, « les parents notent majoritairement que les enfants sont intéressés par les activités périscolaires », poursuit Alain Rodier.

 

Le temps de la réforme n’est ni celui de l’enfant, ni celui de la famille

Des parents qui sont aussi inquiets face à la réforme, 76 % observent une conséquence du changement de rythmes sur la vie familiale, « le souci est de réorganiser la vie extra-scolaire de l’enfant, avec les activités culturelles du mercredi ». 81 % considèrent que leur enfant est plus fatigué. Et c’est d’ailleurs le mercredi matin travaillé qui semble être le fautif.


Vers une suppression ou une discussion ?


55 % des parents demandent la suppression pure et simple de cette réforme, quand 41 % seraient favorables à un changement des temps scolaires avec une meilleure répartition sur l’année. Face à cette conclusion chiffrée, l’UDAF encourage aujourd’hui les parents à entamer le dialogue avec les collectivités qui doivent mettre en place un Projet Educatif de Territoire, « les temps de l’enfant ne sont plus élaborés au niveau de l’école, c’est une affaire plus collective. C’est là que les choses vont se jouer pour améliorer la qualité des activités pédagogiques ». A noter que l’Union Nationale des Associations Familiales est en train de mener la même enquête sur toute la France.