Hautes-Alpes : affaire supposée d'antisémitisme, cinq Gapençais poursuivis

JUSTICE / Trois sont majeurs, deux sont mineurs, ils sont pour la plupart connus de la justice. En juillet dernier, ils auraient caillouté l'appartement d'une femme à Gap, parce qu'elle avait un drapeau israélien dans son domicile

Hautes-Alpes - Affaire de l’agression antisémite à Gap et cinq hommes mis en cause. 23 juillet dernier : une femme de 49 ans, domiciliée rue Bayard, affirme aux forces de l’ordre avoir été victime à deux reprises de jets de pierres dans son appartement. Ses agresseurs auraient également proféré des injures antisémites. La victime présumée n’est pas de confession juive, mais possède un drapeau israélien, visible depuis la rue. 

La veille au soir, une manifestation pro palestinienne s’était tenue dans les rues de Gap. Les policiers avaient également été pris à partie par un groupe de vingt à trente personnes, dont plusieurs avaient le visage dissimulé. Une enquête judiciaire avait alors été ouverte, confiée à la Brigade de Sûreté Urbaine du Commissariat de Gap. 

Après avoir entendu plusieurs témoins, avoir exploité plusieurs photographies et vidéos, avoir mené des recherches ADN et avoir procédé à une série de gardes à vue en septembre dernier, cinq individus, originaires de Gap, sont poursuivis par le parquet de Gap. « Certains sont déjà connus de la police et de la justice », précise le Procureur de la République de Gap, Raphaël Balland. 

Deux mineurs, qui seront jugés en avril prochain devant le tribunal pour enfants, pour violences en réunion avec usage ou menace d’une arme et en raison de l’appartenance supposée de la victime à la religion juive. Deux majeurs seront poursuivis pour les mêmes faits et un troisième sera jugé pour outrages à l’encontre d’un policier. Ils comparaîtront le 28 mai prochain devant le tribunal correctionnel de Gap et risquent jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende.