Alpes de Haute-Provence : réaction du Directeur Académique concernant les REP

EDUCATION / Le Directeur Académique des Alpes de Haute-Provence voit la nouvelle carte de l'Education Prioritaire comme conforme avec les réalités sociales

Alpes de Haute-Provence - Dans les Alpes de Haute-Provence, les syndicats de l’enseignement, les parents d’élèves et les élus grognent toujours contre la carte des Réseaux d’Education Prioritaire. Dans les Alpes du Sud, seuls deux collèges sont maintenus dans le dispositif : les Hauts-de-Plaine à Laragne-Montéglin et le collège Jean Giono à Manosque.

Pour le directeur académique des Alpes de Haute-Provence, l’ancienne carte de l’Education Prioritaire était peu lisible et non conforme aux réalités sociales. « Le recteur, dans le cadre de l’équité entre les territoires, a souhaité que sur chacun des départements alpins nous conservions un collège en Education Prioritaire, car nos indicateurs n’auraient pas forcément justifié ce maintien », explique sur Alpes 1 Eric Lavis, le DASEN des Alpes de Haute-Provence. « Il fallait que je propose un établissement parmi les deux qui étaient, jusqu’à présent en Education Prioritaire. »

Le choix a donc été porté sur le collège de Manosque, plutôt que vers celui de Château-Arnoux-Saint-Auban, car c’est un établissement « qui reçoit une SEGPA, une section d’enseignement général et professionnel adapté et qui a aussi un atelier relais, pour les élèves en situation de décrochage scolaire ». Pour les syndicats, d’autres établissements mériteraient de bénéficier des moyens humains et financiers du classement en REP.


« Ce n’est pas parce qu’on est dans une zone rurale, que l’on doit être sous-doté ».


Des syndicats qui dénoncent aussi une injustice et un manque de concertation, concernant la dotation des effectifs pour la rentrée scolaire de septembre prochain. Le rectorat d’Aix-Marseille avait refusé, la semaine dernière, de recevoir une délégation alors que se tenait le Comité Technique Académique. « Il y a toute une campagne de courriers qui se met en place, à l’adresse des élus, du rectorat et jusqu’au ministère », évoque sur Alpes 1 Stéphane Uriot, secrétaire départemental de la FSU 04, qui souhaite créer une union d’actions avec les Hautes-Alpes. « Ce n’est pas parce qu’on est dans une zone rurale, que l’on doit être sous-doté ».

Concernant justement les dotations : un poste temps plein sera créé dans le primaire dans les Hautes-Alpes et un seul poste également dans les Alpes de Haute-Provence. En collège, le rectorat s’attend à une baisse des effectifs. Bilan : 16 postes supprimés dans les Alpes de Haute-Provence et six postes en moins dans les Hautes-Alpes.