Hautes-Alpes : Giraud à Berger : « je n’ai besoin ni de conseil ni de chaperon »

POLITIQUE / La loi Macron tend les rapports entre les députés des Hautes-Alpes.

Hautes-Alpes - La loi Macron, ou l’histoire d’un positionnement politique qui divise. C’est sur Alpes 1 que la députée PS de la 1ere circonscription des Hautes-Alpes, Karine Berger, avançait sa position quant au vote de la loi: « Je vais soutenir la position des avocats et des notaires des Hautes-Alpes, et si nécessaire m’opposer au texte (…). De plus, comme le réclament les syndicats et les commerçants, je m’opposerai à l’ouverture de sept dimanches supplémentaires ». Interpellant au passage son homologue haut-alpin Joël Giraud (député PRG de la 2eme circonscription), « je suis étonné qu’il ne me suive pas dans cette démarche ».

« Que Madame Berger se rassure, comme je viens de le prouver en ne votant pas le budget, je n’ai besoin ni de conseil ni de chaperon pour m’opposer à des mesures que je considérerais comme néfastes pour mon territoire ».

La réponse du berger à la bergère n’a pas tardé à se faire entendre :

« Je m’étonne des propos de ma collègue socialiste à mon encontre concernant la loi Macron, alors même que je participe toujours en ce jeudi aux auditions organisées par le rapporteur général de la loi, afin notamment d’entendre les organisations syndicales et à celles du rapporteur spécial pour les transports », déclare Joël Giraud, membre de la commission spéciale sur ce projet de loi (tout comme Karine Berger. Ndlr).

« J’ai demandé au Ministre de l’Economie de s’inspirer, s’agissant des ouvertures dominicales, des travaux menés dans le cadre des commissions paritaires interprofessionnelles départementales (CIPD), quitte à créer au niveau des bassins d’emplois infra départementaux de telles commissions pour avoir constaté que ce lieu de dialogue entre syndicats de salariés et patronat a souvent permis des consensus, par exemple sur les saisonniers et leurs logements, profitables à tous. Car les situations du Briançonnais ou du Buëch ne sont pas sur ce plan comparables (…), je reste en tout cas sur la position développée par la CFDT : l’exception ne doit pas devenir la règle ».

Un conseil donné pour un conseil rendu :

Joël Giraud qui conclut sa réponse par constat et un conseil : « Je n’ai pas attendu des conseils pour recevoir et comprendre ce que disent les professions réglementées sur ce texte. J’aurais seulement apprécié que, sur le budget, la députée PS des Hautes-Alpes tente, comme moi, de sauver les services aux PME et PMI proposés par les chambres de commerce rurales ».