Alpes de Haute-Provence : Dire aujourd’hui que c’est une surprise serait mal connaître la politique dans les Alpes de Haute-Provence. Une cinquantaine d’ex-adhérents au FN et au Rassemblement Bleu Marine ont mis leurs promesses à exécution et poursuivent leurs routes politiques dans un autre parti, celui de la Ligue Du Sud de Jacques Bompard, maire d’Orange.
Qui est Jacques Bompard ?
Il n’est pas un inconnu pour les sympathisants du FN, puisqu’il en fut l’un des membres fondateurs du parti en 1972, avant d’en démissionner, (ndlr : ou exclu, tout dépend les personnes interrogées) en 2005. Il rejoint alors le Mouvement pour la France qu'il quitte en 2010, pour fonder la Ligue du Sud dont il est le président. Et malgré son éloignement du FN il reste l’une des références que site Marine Le Pen en exemple en bon gestionnaire communale issu du parti.
Pour Autant au Front National, Jacques Bompard est perçu comme un traître à divers égards. Premièrement, parce qu'il est un ancien militant du FN aux propos jugés trop orthodoxes, même au sein du parti lepéniste. Autre cause de divorce avancée par Jacques Bompard, un discours prononcé sept ans plus tôt par Samuel Maréchal, le père de Marion Maréchal-Le Pen, lors des universités d'été du FN organisées à Orange. Un texte que l'épouse de Jacques Bompard a opportunément rappelé à la mémoire «des grands électeurs patriotes», dans un courrier envoyé le 14 octobre 2014. Il s'agissait d’expliquer la «dérive idéologique» qui prévaudrait selon eux au FN, un parti coupable à leurs yeux d'avoir laissé entendre que «la France est multicultuelle et multiculturelle». Le courrier n'a pas manqué de fixer la colère de la députée du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen, qui accuse désormais la Ligue du Sud de vouloir recruter au FN.
Alors pourquoi la Ligue du Sud ?
Le nouveau président du parti dans les Alpes de Haute-Provence, Michel Blume (ex responsable de section FN à Sisteron) nous explique que le choix c’est fait simplement : « nous avons des points communs évidents en matière de gestion des territoires, et nous allons pouvoir passer à une gestion indépendante tout en ayant le soutien d’un parti autonome qui exclut toute idée de parachutage ».
Du côté du positionnement politique le président précise qu’il est « à droite avec un enracinement local », comme l’indique le slogan du parti.
Coté objectifs politique : « les départementales de mars 2015 et les régionales de décembre 2015 sont dans le viseur ».
Coté candidat, pour le moment Michel Blume reste vague mais avance un début d'organigramme avec comme vice-président Lionel Thonnatte et Gilles De Valckenaere en tant que trésorier.