Hautes-Alpes : accusée d'infanticide : Je mérite la peine de mort dit l'accusée

JUSTICE / Accusée d’infanticide, Coralie, 31 ans, a reconnu le meurtre de son bébé, dans la nuit du 11 au 12 février 2012

Hautes-Alpes - Accusée d’infanticide, Coralie, 31 ans, a reconnu le meurtre de son bébé, dans la nuit du 11 au 12 février 2012. La jeune femme accouche seule dans l’hôtel-restaurant de Puy-Saint-Vincent, où elle travaille à l’époque. Elle coupe elle-même le cordon ombilical, puis étouffe de sa main son enfant avant d’errer à l’extérieur et de le jeter finalement dans un ravin. La jeune femme et le père de l’enfant s’étaient séparés quelques mois plus tôt. Sébastien, qui s’est porté partie civile dans ce procès apprend dans la même journée l’existence et la mort de son bébé.

Coralie, une femme confrontée plusieurs fois à des problèmes de maternité. En 2003 elle avorte d’un premier enfant, 5 ans plus tard, elle accouche sous X au début de sa relation avec Sébastien. Des grossesses dont personne n’était au courant selon elle.

Un expert requis par le juge d’instruction pour une analyse psychologique  rappelle à la barre que Coralie se savait enceinte depuis le début de sa grossesse. Au moment des faits, elle souffre de maux de ventre « qu’elle repère comme des douleurs liés à l’accouchement. » Pour l’expert, son raisonnement est simple mais il n’y pas de déficit intellectuel : « le déni n’est que partiel, il s’agit de dissimuler la grossesse aux autres ». Le facteur familial aurait joué un rôle essentiel selon l’expert. Une enfance compliquée, avec une mère alcoolique et une relation fusionnelle mais sans communication avec son père.

Lorsque le président de la cour d’assises demande à l’accusée « pourquoi avoir mené la grossesse à son terme ? » La jeune femme fond en larme. La séance est alors suspendue pendant 5 minutes. Puis c’est au tour des premiers témoins de se succéder et notamment la gérante de l’hôtel restaurant de Puy-Saint-Vincent. Son compagnon et elle, ne se sont jamais rendus compte de la grossesse. Ce n’est que le soir des faits qu’ils découvrent Coralie « livide et très calme » en train de nettoyer le sol imbibé de sang.