Hautes-Alpes : les militaires Gapençais de retour de Centrafrique et du Tchad

ARMÉE / Ils ont participé aux opérations Sangaris et Barkane, pour rétablir la sécurité et les instances politiques dans des zones aux mains de groupes terroristes très organisés et armés

Hautes-Alpes - « 5 mois durs et intenses » : 200 militaires du 4ème Régiment de Chasseurs de Gap rentre de Centrafrique et du Tchad. Le dernier peloton arrive ce lundi. Ils ont participé aux opérations Sangaris et Barkane, pour rétablir la sécurité et les instances politiques dans des zones aux mains de groupes terroristes très organisés et armés. « Impatiente de retrouver mon fils et mon mari. J’irai chercher mon fils à l’école toute à l’heure. Contente d’être rentrée ». L’adjudant Yasmina, de l’escadron de commandement et de logistique, a le sourire aux lèvres, à la descente du car, qui ramenait ce vendredi une centaine de militaires partie il y a 5 mois en Centrafrique, puis au Tchad. 

La mission, rétablir l’ordre et le fonctionnement normal des institutions, en écartant les groupes terroristes, sous les ordres du Chef de Corps du 4ème Régiment de Chasseurs de Gap, le colonel Armel Dirou : « On a contribué à réaffirmer l’autorité de l’Etat, on a aidé les forces de police locales à retrouver confiance en elles, on a relancé l’économie, on a essayé de réinitialiser l’organisation fiscale. On a fait un gros travail d’administration territoriale, qui a porté ses fruits, puisque mon bataillon n’a pas été relevé par une unité française. Nous avons réussi à créer les conditions favorables au déploiement des forces de l’ONU », s’est-il félicité sur Alpes 1. Et pour y réussir, il a fallu faire face à la guérilla et démanteler de nombreux trafics. 

    

Projetés fin mai, d’importants affrontements ont eu lieu début août. « On a eu quelques phases intenses, des combats très compliqués, surtout sur Batangafo, où on a eu le plus gros du contact, face à un ennemi qui était très déterminé, très bien organisé, avec des contacts très proches, ce qui nous a compliqué la tâche sur place, mais on s’en est très bien sorti », raconte le Brigadier Jérôme, de l’escadron de commandement et de logistique. Il est au 4ème RCH depuis trois ans et c’était sa toute première opération extérieure. gé de 24 ans, il représente une jeunesse engagée et responsable, qui rend fière le lieutenant-colonel Pierre : « Je peux témoigner que notre jeunesse, elle tient le choc, elle sait donner le meilleur d’elle-même. Quand il y a un camarade qui est blessé, tout le monde va le récupérer. Quand il s’agit de combattre, malgré la fatigue, les intempéries, malgré le fait qu’on peut y laisser sa peau, tout le monde est là. Je crois Qu'on peut être fière de la jeunesse française ».

  

Les 200 militaires du 4ème Régiment de Chasseurs de Gap vont pouvoir profiter de 4 semaines de permission, avant de remettre l’uniforme. 

Pour des raisons de sécurité, les noms de familles des personnes citées dans ce reportage ont été volontairement omis.