Hautes-Alpes : la louve morte à Abriès n’a pas été empoisonnée

FAITS DIVERS / Le canidé est une jeune louve, d’une vingtaine de kilos, née dans le courant de l’année 2013

Hautes-Alpes - Le cadavre d’un loup, espèce protégée par la Convention de Berne, a été découvert le lundi 12 mai, en bordure de la RD 947, commune d’Abriès, au lieu-dit « les Gourgeasses » dans le Parc Naturel Régional (PNR) du Queyras. Le canidé est une jeune louve, d’une vingtaine de kilos, née dans le courant de l’année 2013.

L’autopsie réalisée deux jours plus tard a révélé « un choc de plein fouet, de nombreux traumatismes et fractures » et a conclu « à une mort par collision avec un véhicule ». Selon un communiqué de la préfecture des Hautes-Alpes, daté de ce jeudi 26 juin, les analyses toxicologiques réalisées par le laboratoire départemental vétérinaire « n'ont révélé la présence d'aucune substance, excluant l'hypothèse d'un empoisonnement de cet animal ».

En décembre 2013, un loup de 23 kilos avait été retrouvé mort sur la commune d'Arvieux, dans le Parc Naturel Régional du Queyras. Les premières constatations avaient également conclu que le canidé était décédé après une collision. La Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) Rhône-Alpes avait alors annoncé le 13 mai dernier que le loup avait été empoisonné.

La substance retrouvée dans l'estomac de l'animal est un produit somnifère et toxique, du chloralose, anciennement utilisé comme appât dans la lutte contre les taupes, ou les rongeurs et interdit en France depuis 1997. Un élément qui pourrait expliquer « le manque de vigilance », au moment de la collision.

Conformément au Plan National Loup, le canidé mort à Arvieux a été décompté du plafond des 24 loups pouvant être abattus pour la période 2013-2014. A ce jour, 12 canidés ont été décomptés : 8 légalement et 4 par actes de braconnage dans les Hautes-Alpes, les Alpes-Maritimes et la Marne.

Selon les chiffres communiqués par le Plan National Loup (PNL), le nombre de canidés augmente en France d’environ 19% par an. Aujourd’hui, les estimations font état de 301 loups vivant en France, contre 250 canidés en 2013.

Dans le cadre du Plan National Loup (période 2013-2018), 36 canidés peuvent être prélevés pour l’année 2014-2015, conformément à un arrêté ministériel publié en mai dernier.