Hautes-Alpes : exercice d'un violent séisme sur la station de Risoul

SECURITE / Une simulation de catastrophe naturelle grandeur nature a mobilisé près de 300 secouristes

Hautes-Alpes - Plus de 300 secouristes ont été engagés lors d'un exercice grandeur nature, qui s'est déroulé ce mardi à Risoul dans le Guillestrois. Le scénario catastrophe retenu est un terrible séisme, qui a entraîné la chute de deux télésièges bondés de touristes. Nom de code : NOVI MIDI pour NOmbreuses VIctimes en MIlieux DIfficiles. 

5h50, les autorités sont alertées par un tremblement de terre de magnitude 6,2 sur l'échelle de Richter. Les premiers secours arrivent rapidement. Priorités : repérer le terrain, recenser les victimes et évaluer les blessures. 

Les blessés sont alors classés en fonction de la gravité des séquelles et « c’est la médecine de catastrophes » qui prévaut. « Si on a des victimes très graves, dont on sait, vu les délais d’intervention, de transport, qu’elles risquent de décéder, on va peut-être pas se battre pour celles-là et s’orienter vers des victimes un peu moins sérieuses. », les mots du lieutenant-colonel Yvon Aerdeman, médecin au centre de secours de Gandière. 

 

Pour coller au plus près de la réalité, « lors d’un tremblement de terre », un important dispositif est déployé sur le domaine skiable de la station de ski du Guillestrois : sapeurs-pompiers, Samu, CRS, gendarmes et militaires. Au total, l’exercice a mobilisé l’engagement de 300 hommes et femmes venus des Hautes-Alpes, des Alpes de Haute-Provence, des Alpes-Maritimes, des Pyrénées-Orientales, de la Savoie, de la Lozère, de la Principauté de Monaco et même de l’Italie. 

Pour intervenir sous les télésièges et évacuer les blessés vers un poste médical avancé (PMA), les secours ont utilisé des véhicules tous terrains, des buggys, des 4x4, ainsi que des quads. Dans les airs, un drone. L’appareil high-tech est utilisé pour repérer le terrain et identifier des victimes qui n’auraient pas été secourues.  Le tout coordonné par un système GPS, utilisé pour la première fois. Ce logiciel Noviweb permet de recenser et de localiser les différents blessés, afin d’organiser les interventions de secours.

 

« Grâce à ses tablettes et grâce à des fiches magnétiques mises sur chaque victimes, on arrive à avoir une traçabilité en temps réel et surtout de voir comment cette traçabilité évolue. », le lieutenant-colonel Moreau, directeur du Service départemental d’incendie et de secours des Hautes-Alpes (SDIS 05) revient sur l’apport de ce logiciel.

A la mi-journée de mardi, près de 84 victimes, dont deux personnes décédées sont recensées. L’après-midi est alors anticipé, avec des craintes de répliques sismiques, de perturbations météorologiques, ou de pertes d’alimentation électrique. C’était aussi le moment pour identifier un manque d’équipes spécifiques, sur certaines interventions de secours.



Parmi les observateurs, Max Brémond, maire de Risoul, Marcel Cannat, maire de Réotier et conseiller général du Guillestrois, ou encore le préfet des Hautes-Alpes, Pierre Besnard, qui a expliqué devant la presse que cette simulation était le premier volet d'un exercice de grande ampleur en région PACA. Rendez-vous pris dès à présent pour le deuxième volet de NOVI MIDI, en octobre dans les Alpes de Haute Provence.