Hautes-Alpes : un simulateur pour former les médecins de l'hopital de Gap

SANTE / Le CHICAS de Gap s’est doté d’un centre de simulation en santé pour son unité des soins d’urgence

Hautes-Alpes - Le CHICAS de Gap s’est doté d’un centre de simulation en santé pour son unité des soins d’urgence. Installée en février dernier, cette méthode pédagogique de formation permet aux médecins d’évoluer dans des conditions presque identiques à la réalité. Plusieurs scenarii leur sont proposés, afin d’évaluer leurs connaissances, leur savoir-faire et leur comportement. Ce lundi, six médecins correspondants de SAMU ont été formés.

Il est 14h30, un homme d’une trentaine d’années est blessé suite à un accident de la route. Rapidement, trois médecins correspondants de SAMU arrivent sur place. Ce sont eux qui interviennent en urgence vitale, en attendant les équipes spécialisées du SMUR 05. Ils prodiguent les premiers soins à la victime… un mannequin plus vrai que nature. « Vous pouvez le piquer, l’intuber, ou encore faire l’électrocardiogramme », explique d’ailleurs Marie-Annick Hidou, responsable du CESU, le centre d’enseignement des soins d’urgence. Derrière une vitre teintée, elle observe et évalue le comportement et la manière d’agir des médecins.

Juste à côté, deux autres collaborateurs se chargent de la technique, dont Olivier Chadapeaud, infirmier en chef au SDIS 05. « Quand le mannequin vous parle, qu’il crie, qu’il se met à tousser, qu’il arrête de respirer, ou fait un malaise cardiaque, tout est commandé depuis une tablette. Ensuite, à l’aide de deux caméras, nous observons tout ce qui se passe de l’autre côté, avec une possibilité de zoomer pour voir si une voie veineuse est bien posée, si la perfusion passe bien, ou si l’intubation est bien réalisée », confie-t-il au micro d’Alpes 1.

Rien n’est fait pour rendre la tâche facile aux médecins en formation, qui doivent pourtant agir dans l’urgence. Il faut dire que quand il y a urgence vitale, tout se joue dans la première heure. Après ¼ d’heure d’évaluation, c’est ensuite l’heure du bilan, car cette formation a pour objectif de pouvoir apprendre de ses erreurs, pour ensuite faire les bons choix sur le terrain.

Notez enfin que l’ouverture du centre de simulation représente un investissement de 45.000 euros pour le Centre Hospitalier Intercommunal des Alpes du Sud.