Hautes-Alpes : Sylvie Goulard de passage à Gap pour promouvoir une reprise durable

EUROPEENNES 2014 / L’eurodéputée, tête de liste pour le MODEM et l’UDI pour la circonscription Sud-Est, était l’invitée du Tête à Tête d’Alpes 1 Live ce lundi

Hautes-Alpes – Ils sont aujourd’hui 83 eurodéputés, de 20 pays différents, à faire partie de l’ADLE : le Groupe Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l’Europe. Un groupe qui est composé aujourd’hui du MODEM et de l’UDI. Et à l’avant-veille des élections européennes, Sylvie Goulard était de passage à Gap. La tête de liste UDI-MODEM pour la circonscription sud-est est venue présenter son projet. Alors que certains sondages mettent en avant soit une abstention record pour ces échéances, soit les électeurs qui se tournent vers les euro-sceptiques, l’eurodéputée répond : « Nous avons aujourd’hui les conséquences d’une inaction généralisée. C’est la première fois que ces élections vont permettre aux électeurs de décider du Président de la Commission. Est-ce que vous avez entendu le gouvernement français en parler ? A-t-on fait ce qu’il faut pour éviter d’en être là ? Manifestement, non », explique-t-elle sur Alpes 1 en ajoutant faire « confiance au bon sens populaire ».

Débat actuel : la volonté de socialistes français et sociaux-démocrates allemands d’un salaire minimum européen. « Je ne suis pas pour un salaire européen qui abaisserait le SMIC français dans des proportions inacceptables », explique Sylvie Goulard, en pointant les différences de culture, les charges sociales élevées en France, « il faut rapprocher les conditions de vie entre pays pour que les conditions de la concurrence soient les plus proches possibles. Je ne pense ni souhaitable ni réalisable d’avoir une égalisation absolue. La France a un problème, non pas à cause de l’Europe, mais parce qu’elle a laissé filé les coûts de la Sécurité Sociale, des collectivités locales, de l’Etat Français, et à cause de ça elle n’est pas compétitive. Vous ne pouvez pas demander à d’autres de s’aligner sur vous parce que vous êtes un mauvais gestionnaire ».



Enfin, pour l’eurodéputée, il faut aller aujourd’hui vers « une reprise durable », « c’est une reprise fondée sur des investissements de moyen et long terme, dans le numérique et la transition énergétique. Le changement climatique est déjà là, il ne faut pas perdre des années à faire la transition énergétique ensemble. On peut faire des économies d’énergie, acheter du gaz ensemble, changer la manière dont se font les transports dans nos villes ».