Hautes-Alpes : 6 mois de prison ferme requis à l'encontre du pilote du crash de Vars

JUSTICE / Le 1 août 2013, il s’était écrasé à Vars sur la Crête des Couniets, à 2 380 mètres d’altitude, tuant son passager : un homme de 40 ans effectuant un deuxième vol d’apprentissage.

Hautes-Alpes – Un an et demi de prison, dont six mois fermes ont été requis à l’encontre d’un pilote de planeur âgé de 56 ans. Il était jugé ce jeudi, devant le tribunal correctionnel de Gap, pour homicide involontaire. Le 1 août 2013, il s’était écrasé à Vars sur la Crête des Couniets, à 2 380 mètres d’altitude, tuant son passager : un homme de 40 ans effectuant un deuxième vol d’apprentissage.

Le quinquagénaire, qui fait partie de l’aéroclub de Mont-Dauphin Saint-Crépin, avait été grièvement blessé lors de l’accident. « C’était mon seul vol de la journée. Je ne sais pas ce qui s’est passé », a-t-il annoncé à la barre. Le tribunal qui a tenté de comprendre et de déterminer s’il y a eu maladresse, imprudence ou non-respect des règles de sécurité. « Il y a, à minima, inattention, voire négligence », a soutenu le Procureur de la République, rappelant que la météo était clémente le jour du drame. L’appareil, qui a décollé de l’aérodrome de Saint-Crépin, s’était abîmé l’après-midi, à l’est du Col de Vars, entre les hameaux « Les Clos » et « Sainte-Marie ».

« Je l’ai fait des centaines de fois », a répondu le pilote, reconnaissant avoir, peut-être, eu trop plein confiance en lui ce jour-là. La présidente du Tribunal lui a tout de même rappelé les deux « recadrages » déjà reçus par sa hiérarchie de l’aéroclub, concernant des vols à trop basses altitudes. Le planeur utilisé avait une longueur d’ailes de 15 mètres et avant le crash, il volait à une altitude comprise entre 15 et 20 mètres du sol.

Aucun problème technique n’a été révélé sur l’appareil lors de l’enquête. « La loi n’impose pas vraiment d’altitude minimale pour les planeurs. Elle est donc l’appréciation des pilotes », a défendu l’avocat de l’accusé. « Depuis 8 mois, je ne cesse de penser à la famille de la victime », a de son côté indiqué le pilote, passionné de vol et de nature et qui a arrêté toute activité depuis l’accident de Vars. Le délibéré de cette affaire sera rendu le 22 mai prochain. « Je ne volerais plus jamais de ma vie », a enfin précisé le pilote.