Hautes-Alpes : un projet de centrales villageoises dans le Guillestrois-Queyras

ENERGIE / Le Parc souhaite la mise en place localement de petites centrales de production d’électricité. A terme, faire en sorte que le territoire produise autant d’énergies qu’il n’en consomme

Hautes-Alpes – Des panneaux solaires photovoltaïques devraient bientôt se poser sur les toitures des habitations du Guillestrois-Queyras. Le Parc Naturel Régional du Queyras lance cette année un nouveau projet de développement des énergies renouvelables. Un projet baptisé : « centrales villageoises ». Avec ces centrales, le Parc souhaite la mise en place localement de petites centrales de production d’électricité. Pour cela, la création d’une société coopérative est toutefois nécessaire.

« L’objectif est de réunir des personnes qui ont des toitures bien orientées et d’un autre côté, des habitants, des entreprises, des collectivités qui seraient intéressées de se joindre au projet pour le développer et investir par la suite en prenant des parts dans la société », a expliqué à la radio Alpes 1 Emmanuel Jeanjean, chargé de projet énergie climat au sein du Parc du Queyras.

Le Parc a d’ailleurs mis en place plusieurs réunions d’échanges pour présenter la démarche aux habitants. N’hésitant pas à prendre d’autres parcs voisins en exemple. « On utilise une expérience qui a été développée en région Rhône-Alpes, dans d’autres Parcs Naturels Régionaux et qui fonctionne tout à fait. Dans cinq ou six parcs, des sociétés locales se sont créées et elles sont en train d’installer des panneaux solaires », a poursuivi Emmanuel Jeanjean.

Des panneaux solaires dans un premier temps, mais le projet ne s’arrête pas là. « On a l’idée du solaire, mais aussi de l’hydroélectricité. Sachant que c’est un peu plus long à développer. On pense au turbinage d’adduction d’eau potable. On pourrait aussi s’intéresser au solaire thermique », a également ajouté le chargé de projet. A terme, ces installations devraient permettre au Parc d’atteindre l’objectif qu’il s’est fixé, dans le cadre du plan climat énergie. Il vise à atteindre en 2050 l’autosuffisance énergétique, c’est-à-dire produire autant d’énergie que le territoire en consomme.