Hautes-Alpes : il est le premier à avoir survolé l’Everest en planeur

SCIENCES / Le directeur de l’école de vol à voile de Serres, Klaus Olhmann, est le premier homme à avoir survolé l’Everest en planeur samedi dernier.

Hautes-Alpes - Klaus Olhmann est le premier homme à avoir survolé l’Everest, qui culmine à 8 848 mètres d’altitude, en planeur. C’était samedi dernier, le 1er février. Pilote allemand, il a créé l’école de vol à voile de l’aérodrome de Serres en 1993, qu’il dirige toujours. Il a également 52 records du monde à son actif, en vol à voile. Il est aussi membre d’un groupe de chercheurs internationaux.

« Il fait partie d’un groupe de scientifiques, qui s’appelle le Mountain Wave Project, qui cherche à en savoir plus sur les turbulences », explique sur Alpes 1 Sidonie Olhmann, sa collaboratrice et compagne. Klaus Olhammn, lui, est encore au Népal jusqu’à la fin du mois de février. « Ils ont déjà fait une expédition dans les Andes, pour étudier les turbulences dans la région de l’Aconcagua (6 962 m), qui est le sommet le plus haut. Et puis là, il fallait s’attaquer à plus haut. C’est pour cela, qu’ils sont allés à l’Everest ». Une expédition préparée en quatre ans. L’équipe de Klaus Ohlmann est parti dans l’Himalaya en octobre dernier. Les premiers vols ont eu lieu en décembre, pour mesurer la pollution dans l’air, l’évolution des glaciers et comprendre mieux les turbulences.

L’Everest, le toit du monde, est difficilement domptable. « Ce n’était pas facile. Il était là-bas avec un moto-planeur Stemme. C’’est une machine assez extraordinaire, qui a un moteur et aussi les performances d’un planeur. Il décolle avec le moteur et ensuite il le coupe et il se retrouve en planeur », raconte Sidonie Olhmann. « Il a essayé plusieurs fois d’aller à l’Everest, mais jamais il n’avait réussi à couper le moteur. Les conditions sont trop violentes. A un moment, il s’est retrouvé sur le dos, à cause des turbulences. Il y a des vents qui atteignent 184km/h ». En effet, à cette altitude, on parle d’atmosphère libre. Ce sont des courants très forts, qui permettent d’équilibrer les masses d’airs de notre planète. Pour y entrer, il aura fallu, à Klaus Olhmann, pas moins de six essais, avant de réaliser son exploit. Samedi 1er février, il a pu couper le moteur de son planeur à 6 500 mètres d’altitude, avant de dépasser le sommet en planeur. Un exploit qui devrait prochainement faire évoluer la science.

Justement, si ce projet scientifique vous intéresse, rendez-vous sur mission himalaye.com, ou mountain-wave-project.com. En ce qui concerne l’école de vol à voile de Serres, rendez-vous sur quovadis.aero.