Hautes-Alpes : la CGT en conflit avec le Centre d’Oxygénation de Briançon

SOCIAL / La CGT demande le départ du nouveau président et la réouverture d’une enquête interne

Hautes-Alpes - Malaise au sein des salariés du Centre d’oxygénation de Briançon. Depuis un an, janvier 2012, plusieurs personnes se sont plaintes du non-respect du Code du Travail. Des tensions internes, qui ne seraient pas assumées par le Conseil d’administration du Centre International de Préparation Physique en Altitude. Le CIPPA, ou Centre d’Oxygénation, est agréé par le Ministère de la Jeunesse et des Sports et par celui de l'Éducation Nationale pour accueillir des stages sportifs de tous niveaux.

Pour clarifier la situation, la CGT a demandé une enquête interne. « Elle comporte trois volets : prendre des attestations des salariés qui étaient partis du fait de leur conditions de travail, consulter la médecine du travail et écouter tous les salariés, sans la présence de la direction. » Mais en juin dernier, les conditions n’ont pas été respectées, nous rapporte Guillaume Fassora, secrétaire CGT Briançon : « Ils ont interrogé quatre salariés et c’est tout [NDLR : Le CIPPA compte 11 salariés actuellement]. Et de là, en est sorti on ne sait pas quoi d’ailleurs, puisqu’on a toujours pas eu le compte-rendu ».

Face à ce conflit, le président du centre d’oxygénation, également 1er adjoint au maire de Briançon, Raymond Cirio, a démissionné du CIPPA fin décembre. En accord avec la CGT, il n’était pas soutenu par son Conseil d’administration. Il a été remplacé par Yvon Aiguier, maire adjoint en charge du patrimoine. « Pour lui, il n’y a aucun problème. Il n’y a pas avoir d’enquête. Tout va bien, alors qu’il y a deux salariés en longue maladie, une démission sur le dos et que la situation est intenable dans ce Centre d’Oxygénation », dénonce Guillaume Fassora sur Alpes 1.

Yvon Aiguier n’a pas souhaité communiquer sur notre antenne, nous confiant tout de même qu’il n’y avait, selon lui, pas de problèmes particuliers. La CGT demande, elle, la réouverture d’une enquête interne, avec, pour éviter la politisation du débat, un enquêteur de la majorité et un autre de l’opposition municipale.