Hautes-Alpes : un canular sur Facebook suscite des réflexions autour du tourisme

TOURISME / L’hôtel Intercontinental de Davos en Suisse a été importé sur une maquette à Freissinières, dans le Pays des Ecrins, puis mise en ligne sur le Facebook de la commune en étant présentée comme le prochain projet.

Hautes-Alpes - Et si le Pays des Ecrins devenait, dans quelques années, le lieu d’implantation d’un complexe, format XXL, pour les sportifs ? Certains y ont cru ce week-end, après ce faux scoop lancé comme un ballon d’essai par la municipalité de Freissinières sur son réseau social Facebook.

L’information a été révélée samedi, avec une description tout à fait plausible : « Scoop : voici le nouveau projet de la municipalité : un complexe hôtelier novateur surplombant la plaine des Allouviers. Un complexe dédié au sport de montagne et à l’oxygénation des sportifs ». Mais la maquette en 3D parait complètement surréaliste, davantage sortie du cerveau du réalisateur de Star Wars ou Micropolis que d’esprits haut-alpins. Et les Followers se sont immédiatement empressés de commenter par des termes parfois simples mais qui en disent long : « Beurk ».

Ce n’est que dimanche que le voile du canular a été levé. Il s’agissait en fait de l’hôtel Intercontinental de Davos en Suisse. « Nous en sommes à l’origine, pour souligner tout d’abord qu’il circule un peu de tout sur Facebook et beaucoup de bêtises. C’est aussi l’occasion de parler de tourisme sur notre territoire », explique sur Alpes 1 Cyrille Drujon d’Astros, maire de Freissinières et président de la communauté de communes du Pays des Ecrins.

Une réflexion autour du tourisme dans le nord des Hautes-Alpes doit donc s’engager selon lui, en particulier autour d’une nécessité de se reconvertir face à des hivers incertains : « Ce n’est pas dans ce type de tourisme que l’on s’engage, nous sommes dans des valeurs proches de la nature, d’une vallée sauvage. Mais sur le nord du département, il faut se poser des questions sur les reconversions ou d’évolution par rapport aux stations de ski », poursuit l’élu, qui désire aujourd’hui un travail en commun, « on fait notre travail chacun dans notre coin, on aurait intérêt à se regrouper pour vendre des produits et des séjours. Il y a, à travers cela, un véritable enjeu en terme de tourisme, et de renouveler notre manière de travailler. Ça fait partie des sujets de réflexion à venir dans les années ».