Alpes de Haute-Provence : Patrick Guernier à la conquête des Alpes

SOLIDARITÉ / Patrick Guernier se lance un nouveau défi : parcourir, en juin prochain, 684 km sur la route des grandes Alpes.

Alpes de Haute-Provence - Il a parcouru la France en Handbike, gravi les trois faces du Mont Ventoux (Vaucluse), ainsi que le col d’Allos (Alpes de Haute-Provence) et il a également participé aux 24 heures du plateau d’Albion (Vaucluse). Tout cela pour faire changer de vision sur le handicap. Aujourd’hui, Patrick Guernier se lance un nouveau défi : parcourir, en juin prochain, 684 km sur la route des grandes Alpes. Le tout en une semaine.

Originaire d’Oraison, ce sportif âgé de 49 ans est handicapé depuis l’âge de deux ans, après avoir été atteint de la poliomyélite. Il se bat donc pour sensibiliser le grand public à la situation des personnes invalides en France, qui auraient selon lui du mal à accéder à l’emploi. 

C’est une nouvelle fois à bord de son Handbike, un vélo couché à trois roues propulsé à la force des bras, que Patrick Guernier va tenter de réaliser son prochain défi. « Je vais partir d’Oraison en direction de Menton, dans les Alpes Maritimes, pour ensuite me diriger vers le lac Léman. Il s’agit donc d’une traversée des Alpes avec 16 cols parmi les plus hauts de France : la Bonnette, l’Izoard, etc. Cela représente 16 000 mètres de dénivelés. C’est beaucoup plus dur que le Tour de France », a-t-il expliqué à la radio Alpes 1.  

Départ le 15 juin pour 684 kilomètres de route de montagne, à travers les Alpes françaises. Un périple dont l’objectif est de faire changer de vision sur le handicap. En avril 2013, c’est déjà dans cette optique qu’il avait décidé de parcourir la France et roulé plus de 4 000 km en deux mois. Une initiative qui n’a, selon lui, pas apporté les fruits escomptés, même à titre personnel.

« C’est certain que le handicap est un frein à l’embauche. A mon retour du Tour de France, j’ai eu un rendez-vous avec un employeur à qui j’avais expliqué que j’étais handicapé, mais que cela ne m’empêchait pas de travailler. Il m’a demandé de marcher pour voir si j’en étais capable et si j’étais capable de porter des caisses de coquillages alors qu’elles ne pèsent que 12 kg, c’est rien pour moi. Il avait un doute sur le fait que j’en sois capable », a reconnu l’homme domicilié à Oraison. Et pourtant, tout ce que Patrick souhaite, c’est travailler. « Je suis écailleur, donc j’aimerais bien travailler dans un restaurant pour ouvrir des coquillages, mais je peux travailler dans n’importe quel secteur, y compris en usine », a-t-il déclaré.

Si à travers son nouveau combat Patrick Guernier espère voir évoluer sa situation, il aimerait surtout que l’ensemble des travailleurs handicapés soit valorisé à travers son action. Et notez que pour réaliser ce défi, Patrick Guernier est à la recherche d’aides financières. Elles lui permettraient de « s’équiper pour affronter les nuits en altitude et d’apporter des améliorations mécaniques à son handbike ». Vous pouvez le contacter au 06.21.87.22.86 ou par mail sur [email protected].