Alpes du Sud : Europe Ecologie les Verts pour la régulation du loup

AGRICULTURE / ENVIRONNEMENT / Après la mobilisation des bonnets noirs vendredi dernier, Europe Ecologie les Verts ne veut pas porter la casquette du défenseur du loup à n’importe quel prix

Alpes du Sud - Non, Europe Ecologie les Verts ne mettre pas le bonnet noir pour une agriculture en deuil après les attaques de loup. Mais oui, le parti est bien conscient du problème qui touche actuellement l’agriculture dans les Alpes du Sud, face à la présence du canidé. « On ne peut pas se borner à de la protection à tout crin, il faut permettre aux éleveurs de se défendre » : c’est le message qu’on fait passer ce mardi les représentants du parti dans les Alpes du Sud. « On a besoin d’une forme de régulation mais pas n’importe laquelle. On ne veut pas nier le problème, l’avenir du pastoralisme dépend de la gestion dans les Alpes du Sud et il faut regarder de très près les nouvelles pratiques à mettre en place », explique Colette Charriau, conseillère régionale et porte parole d’EELV dans les Alpes de Haute-Provence, qui approuve le nouveau Protocole Loup.

Pas de message contradictoire pour Europe Ecologie les Verts : on défend l’agriculture de proximité et de montagne, et l’un des problèmes majeurs qu’est le loup est pris en compte. Mais pour Thierry Baud, porte-parole d’EELV dans les Hautes-Alpes, l’Etat botte en touche. Ce n’est pas aux chasseurs et aux agriculteurs de réguler. Et la question du quota n’est pas celle qu’il faut se poser : « On ne peut pas dire qu’on tue sept loups, et ça va régler le problème. Tirer le loup est délicat, si on ne tue pas le bon canidé, on déséquilibre la meute et on génère plus d’attaques. Ce n’est pas aux chasseurs de réguler le loup, ni aux agriculteurs de se défendre, mais à l’Etat avec les préconisations du protocole ».