Hautes-Alpes : 200 bonnets noirs manifestent contre le loup

AGRICULTURE / Près 200 éleveurs ont manifesté munis de bonnets noirs à Gap pour demander la révision de la Convention de Berne qui protège le loup.

Hautes-Alpes - Près 200 agriculteurs et éleveurs ont manifesté ce vendredi matin, munis de bonnets noirs dans les rues de Gap (Hautes-Alpes) pour dénoncer « une agriculture en deuil » et demander la révision de la Convention de Berne qui protège le loup.

Cette manifestation s’est déroulée alors que la préfecture des Hautes-Alpes vient d’autoriser un tir de prélèvement d'un loup entre le 8 novembre et le 7 décembre sur les communes de Chorges, Puy-Saint-Eusèbe, Réallon, Saint-Apollinaire, Puy-Sanières et Prunières.

A l’appel des Jeunes Agriculteurs et de la FDSEA 05, les éleveurs étaient appelés à se mobiliser une semaine après une double attaque imputée au loup sur la commune de Prunières près du lac de Serre-Ponçon, où 90 bêtes avaient été tuées.

« Nos ancêtres se sont battus pour les enlever. Les Verts se battent pour les remettre » ou encore « éleveurs en deuil », pouvait-on lire sur les banderoles. « On a un quota loup de 24 loups pour l’année 2013 et aujourd’hui, il reste une dizaine de loups à tuer avant la fin de l’année s’il on veut suivre les mesures accordées dans le cadre du Plan National Loup », a témoigné Julien Ariez-bonnet, président des JA 05.  « C’est l’attaque de trop. Nous voulons être entendus », a déclaré, Sandrine Hauser, secrétaire général de la FDSEA du 05.

Certains élus du département ont fait le choix de manifester au côté des éleveurs. « Le loup n’est pas compatible avec le pastoralisme », a dit, Jean-Yves Dusserre, président UMP du Conseil Général des Hautes-Alpes. « Quand on dépasse les bornes, les pouvoirs publics doivent prendre la mesure de la détresse des agriculteurs », a commenté le député-maire PRG des Hautes-Alpes Joël Giraud.

Les manifestants se sont rendus devant les bureaux de la Société Alpine de Protection de la Nature (SAPN). Des œufs ont été jetés sur la façade du local et trois carcasses de brebis ont été découpées et déposées devant l’entrée. La manifestation s’est dispersée dans le calme.