Hautes-Alpes - Le préfet des Hautes-Alpes, Pierre Besnard, a décidé d'autoriser un tir de prélèvement d'un loup après une double attaque survenue la semaine dernière en alpage sur la commune de Prunières, près du lac de Serre-Ponçon.
L'arrêté préfectorale qui autorise l'abattage d'un loup a été signé en fin de journée a-t-on appris auprès de la préfecture. "Les chasseurs et les lieutenants de louveterie pourront participer à une battue sous la coordination de l’Office National de la chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) comme le prévoit le Plan Loup", indique à la radio Alpes 1 la préfecture.
Plus tôt dans la journée, le préfet des Hautes-Alpes et des responsables de la FDSEA et des JA se sont rendus chez l'éleveur ovin qui a perdu 10% de son troupeau dans cette double attaque imputée au loup. "C'est une décision que j'ai prise en concertation. Je pense qu'il n'y a pas d'autre solution que le tir de prélèvement", avait alors déclaré le préfet Pierre Besnard.
Au total, 20 brebis ont été égorgées, 13 brebis sont portées disparues et dans un mouvement de panique 60 bêtes sont mortes après avoir chuté d'une barre rocheuse. "Il y a un moment on se demande s'il faut continuer parce que chaque année c'est comme ça. L'année dernière, j'ai déjà été victime de plusieurs attaques", a témoigné sur Alpes 1 l'éleveur âgé de 52 ans et installé depuis 1998. La préfecture indique que la procédure d’indemnisation est engagée et que l'éleveur va bénéficier d'un soutien psychologique.
"Ce tir de prélèvement est symbolique. Cela ne réglera pas le problème du loup. Mais il faut marquer le coup ", a commenté René Laurans, président de la de la Fédération Départementaledes Syndicats d'Exploitants Agricoles des Hautes-Alpes (FDSEA).
Selon la préfecture des Hautes-Alpes, le nombre d'attaque imputé au loup a baissé de 20% en 2013 par rapport à l'an dernier. Une centaine d'attaques a été recensé depuis janvier dernier pour un bilan de 450 bêtes tuées.