Hautes-Alpes : Romain Gryzka quitte l'UMP

POLITIQUE / Après huit ans passés au sein de l'UMP, il rend sa carte. Romain Gryzka refuse de cautionner l'investiture UMP d'Arnaud Murgia pour les municipales à Briançon

Hautes-Alpes - Après huit ans d’engagement au sein de l’Union pour un Mouvement Populaire, Romain Gryzka a décidé de rendre sa carte du parti. Dans un courrier daté du vendredi 11 octobre et adressé au Président de l’UMP au niveau national, Jean-François Copé, annonce sa démission de ses fonctions au sein de la Fédération des Hautes-Alpes et de celle de simple adhérent de la formation politique. Selon lui, les deux valeurs de l’UM, qui sont "le travail et le mérite" ont été « trahies ».

Romain Gryzka revient alors sur son parcours politique : conseiller municipal en 2008 et 2009 à Briançon sous Alain Bayrou, responsable des Jeunes UMP en 2009, candidat aux cantonales en 2011 sous l’étiquette UMP contre le maire PS de la ville fortifiée Gérard Fromm. Echéance durant laquelle il recueille « au second tour 40 % des voix sur la ville, dont 49,8 % sur un des deux bureaux. J’ai gagné ma légitimité par cette élection », explique t-il.

Romain Gryzka revient également sur l’ambiance « polaire » au sein de la fédération UMP des Hautes-Alpes lors du vote pour départager la présidence du parti entre François Fillon et Jean-François Copé. « La Présidente de la Fédération des Hautes-Alpes, Henriette Martinez, soutien inconditionnel de François Fillon, n’a pas supporté que les « jeunes », entre autres, vous place (Jean-François Copé) à 48% des voix dans ce département où elle tablait sur 70% pour son camp. A partir de cet instant, une véritable chasse aux sorcières s’est ouverte et les relations, déjà froides durant la campagne présidentielle sont devenues polaires ».

Mais coup dur pour le jeune politique, décisif dans sa décision, les investitures en vue des municipales 2014. «. C’est à partir de ce moment que la Fédération a vu arriver un illustre inconnu en la personne d’Arnaud Murgia », écrit-il.  Le jeune homme a alors décidé de se présenter face à lui, « je ne vous détaillerai pas les pressions, menaces et magouilles de dernières minutes ». Le vote, le 27 juin dernier, au sein de la fédération a alors placé les deux candidats à égalité avec 47 voix chacun. Romain Gryzka avait demandé la tenue de primaires. « Proposition balayée ! Peut être n’était-ce pas le meilleur moyen pour un illustre inconnu de gagner son investiture, mais c’était le moyen le plus démocratique et le plus respectueux », poursuit-il. La Commission Nationale d’Investiture avait alors décidé d’attribuer l’investiture à Arnaud Murgia « en violant les statuts du parti. Pire, la seule explication téléphonique qu’on a bien voulu me donner était qu’Arnaud Murgia bénéficiait d’une expérience politique plus importante. Lequel des deux est le plus méritant et le mieux placé pour tenter de remporter la mairie de Briançon ? », s’interroge Romain Gryzka, « je déplore cette situation et refuse de cautionner ce passage en force et cette injustice. Je tiens à ajouter, que ma démission ne préjuge en rien des actions futures ». Serait-ce là une candidature Divers Droite aux municipales à Briançon qui s’assure ? Réponse dans les jours à venir.