Hautes-Alpes : le planeur suisse est porté disparu depuis trois jours

Plus de 150 militaires et secouristes ont participé aux opérations de secours pour retrouver le planeur disparu mardi, après avoir décollé de Gap-Tallard

Hautes-Alpes - Plus de 150 militaires et secouristes ont participé aux opérations de secours pour retrouver le planeur disparu mardi, après avoir décollé de Gap-Tallard. Le pilote suisse de 56 ans, qui accumule plus de 400 heures de vol, n’a plus donné de nouvelles après le décollage. Il devait effectuer, selon un ami resté au sol, le « parcours des combattants », un itinéraire classique qui relie Tallard, Curbans, Céüze, le Pic de Bure, le Grand Morgon, avant un retour sur Tallard par le Mont Guillaume.

La Préfecture des Hautes-Alpes a déclenché le plan SATER, de recherche d’un aéronef en détresse. Plus de 20h de recherches ont eu lieu mercredi, à la fois dans les airs et au sol, sans succès. C’est donc un dispositif exceptionnel qui a été mis en place jeudi, pour tenter de retrouver ce ressortissant helvétique. « L’objectif que nous avons, c’est de ratisser une zone où nous avons eu un dernier écho de téléphone portable. Une zone de 1km sur 3km, qui est à la fois accidenté, très boisée, difficilement pénétrable », a expliqué le préfet des Hautes-Alpes. Jacques Quastana qui s’est rendu sur les lieux : le bois de Cristayes à Châteauvieux, au sud-ouest de Gap. L'objectif étant de retrouver un moto-planeur blanc, de modèle DG 800 et immatriculé en Suisse.

« C’est difficile de retrouver un planeur, parce qu’il ne fait pas de bruit et donc nous ne disposons d’aucun témoignage. Deuxièmement, la balise dont il dispose est vraisemblablement dans un état d’usage très médiocre. On ne peut pas s’appuyer sur ces échos, qui ont été très fugaces, pour essayer de faire un repérage. Enfin, si un planeur, qui est léger et fragile, s’écrase dans une zone boisée, il peut ne pas être visible d’hélicoptère », a précisé Jacques Quastana au micro Alpes 1. C’est seulement le téléphone portable, qui a permis de définir un secteur plus précis de recherches. Il a émis plusieurs signaux relayés par l’antenne de Puymaure.

Sur place, 100 militaires du 4ème Régiment de Chasseurs de Gap, une trentaine de gendarmes et le même nombre de sapeurs-pompiers, équipés d’engins motorisés. Des équipes au sol, avec des militaires distants de 5 à 10 mètres, épaulés par trois hélicoptères : un Super Puma et un Fennet de l’Armée, mais aussi un hélicoptère de la gendarmerie d'Hyères, équipé d'une caméra thermique.

Le 4ème Régiment de Chasseurs, un renfort qui a répondu très vite à l’appel du Préfet : « C’est quelque chose de très important, dans le sens où l’on recherche une personne. Cela nécessite un minimum de délais et les autorisations, venant de Paris, sont arrivées quasiment immédiatement ». Pour le Colonel Guichard, de la zone de défense Sud et qui coordonne les opérations, la mobilisation est exceptionnelle pour les Hautes-Alpes : « Cela fait trois ans que les Armées n’avaient pas été sollicitées à hauteur d’une centaine d’hommes. C’est quelque chose qui n’est pas fréquent sur le département ».

Notez que des recherches se sont aussi déroulées, dans une moindre mesure, dans les Alpes de Haute-Provence, sur le secteur de Piégut et Venteroles.