Queyras : « il faut réduire le périmètre de la régie ou fermer certaines remontées »

Sylvain Philippe, directeur de la régie des remontées mécaniques du Queyras, et Dominique Allais, le président, étaient les invités d’Alpes 1 Live ce jeudi.

Hautes-Alpes - 145 000 euros : voilà le déficit de fonctionnement de la régie des remontées mécaniques du Queyras. Aujourd’hui, le déficit global cumulé depuis 2007 est de plus de 300 000 euros, contre 210 000 euros l’an dernier. « L’entretien de la neige de culture, les pièces des remontées mécaniques, l’électricité… tout cela fait que les recettes ne permettent pas de subvenir aux obligations qui nous sont fixées », explique Sylvain Philippe, directeur de la régie, qui insiste : il n’y a « aucun élément de luxe, nous sommes sur une comptabilité publique, le budget est donc voté en conseil d’administration ».

Et alors que certains élus du territoire pointaient le choix de « Rolls » pour les remontées mécaniques, le président Dominique Allais souligne que ce choix a été fait par l’ancien gestionnaire des remontées mécaniques, l’opérateur Transmontagne. « Leur politique voulait tirer vers le haut, c’est pour cette raison que ces projets ont été mis en place, on le subit ». Et Sylvain Philippe de répondre en précisant que la régie des remontées mécaniques a des obligations, aujourd’hui fixées par le syndicat mixte des stations de montagne du Queyras, « composée des huit communes du Queyras, et de neuf membres issus du Conseil Général. Nous faisons des propositions et des préconisations pour arriver à un schéma économique équilibré, mais ça ne fait pas toujours plaisir ».

Des préconisations dont la fermeture pendant une saison de certaines remontées mécaniques, « comme le téléski du Moulin ou le téléski de la Madeleine, sur le hameau de Pierre Grosse à Molines, qui nous coûte entre 20 et 25 00 euros de fonctionnement », précise Dominique Allais. Autre solution envisagée : diminuer la plage d’ouverture des remontées, mais aussi « réduire le périmètre de l’activité. Montgenèvre a moins de dameuse que nous. Pourquoi ? Parce que notre territoire est éclaté et nous avons des coûts de fonctionnement importants », poursuit Sylvain Philippe. Autre solution évoquée par les deux responsables : réduire le périmètre en enlevant certains éléments « qui coûtent plus qu’ils ne rapportent. Par exemple les espaces ludiques, Aiguilles est sorti cette année, le point d’interrogation reste Ristolas ».

A noter que le budget de la régie sera présenté mercredi prochain en Conseil d’Administration.