Hautes-Alpes : avis défavorable pour la carrière de Saint-André-d’Embrun

La préfecture des Hautes-Alpes a rendu, ce mercredi après-midi, un avis défavorable concernant le projet de carrière à Saint-André d’Embrun

Hautes-Alpes – La préfecture des Hautes-Alpes a rendu, ce mercredi après-midi, un avis défavorable concernant le projet de carrière à Saint-André d’Embrun. L’arrêté préfectoral « de refus » a été signé ce mercredi après-midi. L’enquête publique s’est déroulée du 27 février au 29 mars 2012, avant différents reports suite à une opposition forte.

Filiale du groupe Vinci, la Routière du Midi avait demandé en juin 2011 l’autorisation d’exploiter une carrière en terrasses alluvionnaires, au lieu-dit « La Cabane », d’une superficie de 13,6 hectares. Selon le projet, 150 000 tonnes de sable et graviers devaient être extraits chaque année.

La demande d’exploitation a été refusée considérant notamment « la qualité, la vocation et l’utilisation des milieux environnants, en particulier la présence de frayères de truites fario qu’il convient de préserver […] Plus généralement, les risques naturels auxquels la zone est exposée et notamment les risques de crue de la Durance que le seul remblaiement immédiat des espaces exploités ne permet pas de contenir », peut-on lire dans l’arrêté préfectoral « de refus ». Il est ajouté que « l’effet négatif du projet sur les activités, l’environnement et le tourisme du fait notamment d’un trafic de poids lourds considérablement densifié ».

Le collectif « Protégeons la Durance » avait dernièrement remis un document de 37 pages au Préfet des Hautes-Alpes, Jacques Quastana, en mettant en avant des « irrégularités du projet », selon le collectif. « C’est une superbe victoire pour une coordination d’associations qui est arrivée à travailler ensemble sur un projet de carrière complètement aberrant. C’est aussi la victoire des citoyens qui vivent ici et qui font vivre le département », a réagi sur la radio Alpes 1 Dominique Goninet, porte-parole du collectif « Protégeons la Durance », rassemblant sept organisations de pêcheurs, prestataires d’activités nautiques, et associations agricoles et de défense de l’environnement.

Deux communes s’étaient positionnées contre le projet : Embrun et Châteauroux-les-Alpes, après un vote en conseil municipal.