CET sur les Parrines : Claude Fiaert isolé

Alpes de Haute-Provence - Le conseiller général sur le canton de Volonne s’oppose à la réalisation d’un Centre d’Enfouissement Technique sur le site des Parrines à Château-Arnoux Saint-Auban. Alors que le reste du Conseil Général défend le projet pour l’intérêt général

Alpes de Haute-Provence - C’est seul que Claude Fiaert, conseiller général sur le canton de Volonne, s’oppose au projet d’un Centre d’Enfouissement Technique d’ordures ménagères, sur le site des Parrines à Château-Arnoux-Saint-Auban. Un projet porté par le SYDEVOM, Syndicat Mixte Départemental d'Elimination et de Valorisation des Ordures Ménagères, et le Conseil Général du département.

Pour René Massette, conseiller général de Digne les Bains Est en charge du plan départemental des déchets et à la tête du SYDEVOM, ce CET résulte d’une obligation pour les Alpes de Haute-Provence : celle d’être autonome dans la gestion des déchets. Or, aujourd’hui, si une partie des déchets est transportée au sein du centre d’enfouissement de Valensole, l’autre est amenée par dérogation au Beynon, dans les Hautes-Alpes, pour un poids de 15 000 tonnes par an. Selon René Massette, il s’agit donc de répondre à la législation et de regarder « dans les 30 ans qui viennent, avec 1,5 millions de tonnes autorisées aux Parrines, dont 60 000 tonnes en rythme de croisière ».

« Le plan d’élimination des déchets ménagers prévoit deux centres d’enfouissement, celui de Valensole déjà fait, et celui dans le secteur de Château-Arnoux-Saint-Auban », précise t-il à la radio Alpes 1. Un site choisi après une étude sur 30 secteurs dans le département « pour ses qualités en matière géologique, archéologique, du sol et pour sa centralité. Le département est très étendu, le fait d’avoir deux sites d’enfouissement permet d’économiser 130 000 km de trajet par an, donc du CO2 en moins », poursuit l’élu. Pour son confrère, Pierre-Yves Vadot, conseiller général en charge du développement durable et de l’environnement, le site s’y prête bien : « toutes les études environnementales réalisées sur le site ont été positives. Il n’y a pas d’espèces protégées. Au niveau de l’impact sur les paysages, ce n’est pas très important », explique t-il sur Alpes 1.

Mais pour Claude Fiaert, conseiller général sur le canton qui doit accueillir ce CET, nuisances il y aura, notamment au niveau dévaluation des biens immobiliers. Mais selon l’élu, toutes les alternatives n’ont pas été étudiées  « pour qu’on ne puisse pas avoir la nécessité d’avoir un centre d’enfouissement ». Alors que les Alpes de Haute-Provence trient les déchets à hauteur de 13,3 % contrairement à 20 % en moyenne en France, pour l’élu, « on doit faire à la base le maximum pour réduire nos déchets à la source ». D’autre part, Claude Fiaert propose un plan bi-départemental avec les Hautes-Alpes « puisqu’on a déjà un lieu d’enfouissement dans le 05 ».

A noter que ce projet des Parrines est en discussion depuis 2002. Des contentieux portant sur la déclaration d’utilité publique et le permis d’exploiter sont toujours en discussion devant la justice. Pour l’instant, 800 000 euros d’études autour du projet sur ce site ont été dépensés.