Hautes-Alpes - L’avenir de la filière bois : un enjeu majeur pour la région PACA. A l’initiative du président du Conseil Régional, Michel Vauzelle, une étude sur la restructuration de la filière est menée. Des experts envoyés ce jeudi sur le pôle bois du Boutariq à Veynes.
La région PACA ne manque pas de bois. Le tout est de savoir quoi en faire. En quelques mots voilà donc dessinée l’une des priorités du Conseil Régional, qui vient de lancer un vaste état des lieux de la filière bois à travers les départements. L’émissaire est Daniel Quilici, président du centre régional de propriété forestière. Il sillonne les villes en quête de réponse. Et si qualité et quantité sont réunies en France, la filière est malgré tout déficitaire. Un véritable paradoxe que tente d’expliquer Daniel Quilici. « En France, nous avons la troisième forêt d’Europe de par sa superficie, la première par sa qualité mais la filière est déficitaire. La matière première, nous l’avons, nous sommes capables de la mobiliser et de sortir le bois des forêts, de le sélectionner. Maintenant, il faut pouvoir l’utiliser à bon escient », explique t-il au micro Alpes 1. Le point faible en France, c’est donc la chaîne de production et de consommation qui est incomplète. « Ce qui manque, c’est la transformation et l’usage que l’on peut faire du bois. Le pôle bois à Veynes et son entreprise Garcin qui fait de la construction bois font partie de l’exemple que l’on va donner », poursuit Daniel Quilici.
Le pôle bois de Veynes, déjà labellisé Pôle d’Excellence Rural, apparaît donc comme un modèle : du découpage en forêt à la transformation sur le site de l’entreprise Garcin, la chaîne est quasiment entière. Et la valeur bois a su être exploitée jusqu’à sa consommation. Michel Mescle, le président de la communauté de communes des Deux Buëch, en est fier : « Les avantages de ce site sont de s’inscrire dans une démarche de développement économique durable, c'est-à-dire qu’on utilise une matière première qui est produite sur place et qui va être travaillée sur place. Mais aussi consommée sur place si on pense aux plaquettes qui alimentent les chaudières bois du collège de Veynes ou encore du centre de secours des pompiers ».
Seul bémol à ce tableau : il manque une scierie. Un problème qui est en passe d’être résolu selon la communauté de communes.
