Hautes-Alpes : les chaufferies bois se multiplient dans les communes

L’Association des communes forestières a fait son bilan ce lundi. 75 chaufferies bois déchiquetés ont vu le jour sur le territoire et 42 projets devraient naître d'ici 2017.

Hautes-Alpes - Les chaufferies bois déchiquetés ont le vent en poupe dans les Hautes-Alpes. L’Association des communes forestières du département s’est réunie lundi pour dresser son bilan. Un bilan positif, puisque 75 chaufferies bois sont en fonctionnement sur le département, notamment au sein de l’hôpital de Gap, du groupe scolaire d’Ancelle, de l’EHPAD de la Fare-en-Champsaur, ou encore au sein de l’extension du réseau gare d’Embrun. Et pour l’instant, 42 projets sont en cours d’étude. Ils devraient voir le jour d’ici 2017. C’est le cas notamment au Lycée Durance d’Embrun ou au Centre Incendie Secours de Vars. 

Un outil qui ne pollue pas, puisque les énergies fossiles (fioul, par exemple) sont remplacées par du bois, avec un bilan carbone neutre. « Le carbone relâché par le bois brûlé est capté par la forêt, qui s’accroît ensuite », explique au micro Alpes 1 Alexandre Saulnier, chargé de missions bois énergie, au sein de l’Association des communes forestières des Hautes-Alpes. 10 000 tonnes de bois sont consommées annuellement dans le département, du fait des chaufferies bois. Aux détracteurs, qui pensent que ce système entraîne une déforestation massive, Alexandre Saulnier répond : « L’idée n’est pas de déforester, puisque les maîtres d’ouvrage sont principalement les communes propriétaires de forêts. Elles n’ont aucun intérêt à défricher leur patrimoine. De plus, 10 000 tonnes de bois consommées ne représentent rien. C’est 30% de l’accroissement annuel de la forêt, il reste donc 70% de plus-value sur ce qui a grandi », poursuit le chargé de mission. 

Un bénéfice également pour l’emploi local, puisque 600 tonnes de bois consommées équivalent à un temps plein, « soit une vingtaine d’emplois sur toute la chaîne du bois dans le département », précise Alexandre Saulnier. Si au départ la chaufferie bois est plus chère à l’achat qu’une chaufferie normale, le retour sur investissement s’établit entre 5 et 15 ans : « le combustible est trois à quatre fois moins cher à l’achat », termine Alexandre Saulnier. 

A noter que l’association regroupe 65 communes forestières dans le département.