Les attaques du loup en baisse dans les Alpes du Sud

Un comparatif par rapport à l'année 2011. Mais depuis une dizaine de jours, dans les Hautes-Alpes, le canidé refait parler de lui

Alpes du Sud - La période de transhumance vient de se terminer. Cela fait une semaine que les troupeaux ont rejoint leur pâturage en montagne, venus pour certains du Sud de la Région Paca. De part le grand nombre d’animaux en montagne, les attaques du canidé devraient s’accentuer cet été. Le comité départemental loup s’est réuni vendredi 29 juin pour les Hautes-Alpes. Il n’a pas encore eu lieu dans les Alpes de Haute-Provence.

Le constat est le même sur nos deux départements : les prédations sont en baisse. Dans les Hautes-Alpes depuis le début de l’année, les services de l’Etat compte 14 attaques où le loup a de fortes chances d’être impliqué. Ces 14 attaques ont provoqué la mort de 44 bêtes. Sur la même période l’année dernière, de janvier 2011 au 9 juillet 2011, les services de l’Etat dénombraient 44 attaques pour 208 animaux morts. En ce début de mois de juillet, ce département a payé un assez lourd tribut. On ne sait pas encore si les victimes ont été tuées par le loup, les analyses sont en cours mais en une dizaine de jours il y a eu deux bêtes mortes à Saint-Etienne-en-Dévoluy, une à Saint-Disdier, deux à la Roche-de-Rame et une à Eygliers, soit six victimes de morts non-naturelle.

Dans les Alpes de Haute-Provence, le nombre de prédations est en plus légère baisse par rapport à 2011. A la date du 1er juin, le canidé a attaqué 17 fois, provoquant la mort de 60 animaux, toutes espèces confondues. En 2011, toujours sur la même période, il y avait 98 morts pour 22 attaques.

« Le mode opératoire du loup est différent de celui du chien. Souvent affamé, il dépèce entièrement l’animal et écrase les voix respiratoires de sa victime. C’est comme cela qu’on le reconnait », précise à la radio Alpes1 le responsable de l’association Férus dans les Alpes du sud.

Dans le département des Hautes-Alpes, une nouvelle zone de présence permanente a été repérée, dans les Ecrins, proche de Saint-Crépin. Une ZPP qui vient se rajouter aux cinq autres : La Clarée, Queyras/Béal, Dubon-Joucou, la zone du Parpaillon/Ubaye et Céüze proche de Gap. Ces zones de présences permanentes qualifient l’installation sur ce secteur d’une meute. Des zones qui ne comptabilisent donc pas la présence de loups solitaires.

Pour repérer de nouveaux individus, dans un mois, début août, l’Office national de la chasse et de la faune Sauvage organisera les « hurlements provoqués ». Plusieurs groupes imiteront le hurlement du loup, dans les zones de présences permanentes en espérant entendre la réponse des nouveaux nés, apparus en mai dernier.