Autre sujet abordé : le constat effectué en juin dernier par l’Observatoire des Marges et des Prix, avec une augmentation des marges brutes de 30 à 50 % dans la distribution, de manière plutôt favorable à la grande distribution. Pour Frédéric Esmiol, il existe bien un fossé entre le prix payé aux producteurs et le prix que paye le consommateur. Même si les grandes surfaces du département ont une « volonté de travailler avec les producteurs locaux. Ce qui n’est pas normal, c’est que le producteur vende au dessous de prix de revient. Une salade est vendue en moyenne 37 centimes à la grande distribution et aux grossistes. Alors que le consommateur la paye 80 centimes ». Pour le président, le seul moyen est de mettre en place le coefficient multiplicateur qui permettrait un véritable partenariat entre l’offre et la demande.
Et alors que le secteur du bio est en pleine expansion, selon lui, « il ne suffira pas à contenter l’ensemble de la demande, parce qu’on recherche du prix, et il est plus facile de faire du prix avec l’agriculture conventionnelle ».