Hautes-Alpes - Le cadavre d’une louve a été
retrouvé dimanche en milieu d’après-midi, par des passants en contre bas d’un
chemin de randonnée, commune de la
Cluse dans le Dévoluy. « L’animal
aurait été victime d’un tir par balle, mais aucun projectile n’a été retrouvé
sur les lieux", a indiqué à la radio
Alpes 1, une source proche du dossier. Une enquête judiciaire
a été ouverte par le parquet de Gap pour « déterminer les conditions du décès du canidé », a précisé le
procureur de la République
de Gap, Philippe Toccanier. L’autopsie de l’animal est prévue pour vendredi, au
Laboratoire Départemental Vétérinaire et d'Hygiène Alimentaire des Hautes-Alpes.
L’enquête a été confiée conjointement à l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage) et à la brigade de gendarmerie de Saint-Étienne-en-Dévoluy.
Interrogée ce mardi matin par la radio Alpes 1, la
vice-présidente de la FDSEA
(Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles) dans
les Hautes-Alpes en charge du dossier loups, Sandrine Hauser, estime « qu’il
serait incompréhensible de dire aux agriculteurs de ne plus se
défendre. Pour nous, ça sera toujours un loup de moins, même s’il a été tiré
illégitimement. Les autres années nous n’avions pas fait le quota ».
Le président de la FNSEA,
Xavier Beulin pourrait faire le déplacement dans le département des
Hautes-Alpes courant octobre, « pour soutenir les éleveurs » de la
région Provence-Alpes-Côte-D’azur, a indiqué le syndicat.
De son côté,
le Secrétaire Général de l’association de protection de l’environnement FERUS,
Jean-François Darmstaedter, interpelle « Madame
la Ministre
de l’Ecologie et de l’Environnement, Nathalie Kosciusko-Morizet, sur le fait
que les animaux braconnés soient comptabilisés dans le quota national du plan
loup. La lutte contre le braconnage doit être intensifiée ».
« Nous avons demandé aux
préfectures de suspendre temporairement les tirs de prélèvement et de défense
dans l’attente des analyses », a indiqué le ministère de l’Ecologie et du Développement durable. « Nous n’avons pas de certitudes que le
quota de six loups prélevés prévu dans le protocole national ait été
atteint », a expliqué un conseiller de la ministre Nathalie
Kosciusko-Morizet. Le nombre de prélèvements maximum en France est en effet fixé
à six loups sur la période 2010/2011.