Six autres attaques supposées sont étudiées actuellement par les
servies de la Préfecture du département haut-alpin. Des attaques qui
concerneraient un total de 44 animaux. La dernière attaque qui pourrait être
attribuée au loup se serait déroulée, hier matin, lundi, au Monêtier-les-Bains.
Selon Pierre Josserand, l’éleveur, qui affirme avoir vu le loup « une brebis a été dévorée dans un
enclos », vers 6h du matin « à
seulement 150 mètres de mon habitation ». Les gardes du Parc national
des Ecrins ont réalisé le constat d’usage. Les conclusions seront connues
prochainement.
Déjà, une quinzaine d’ovins, appartenant à un autre éleveur,
Dominique Bayard, avaient été tués dans la nuit de vendredi à samedi au hameau
du Casset. Selon Eugène Bonnardel, également éleveur dans la vallée
de la Guisane « quinze
bêtes et un chevreau ont été tué, blessés ou portés disparus, lors d’une
attaque les 12 et 13 mai dernier », toujours sur Monêtier-les-Bains. D’après
les analyses sur les carcasses, au moins deux de ces trois attaques ont un mode
opératoire ressemblant à celui du loup.
Pour Pierre Gilles, lieutenant de
louveterie, responsable de la circonscription du briançonnais, les tirs de
défense ou d’effarouchement « peuvent
êtres efficaces, mais posent d’énormes problèmes d’organisation et de suivis, si
les attaques se multiplient sur différents troupeaux, ce qui est le cas
actuellement ». Au total, deux tirs de défense ont été pris par la
préfecture des Hautes-Alpes sur Esparron-Barcillonnette et Monêtier-les-Bains.
Trois tirs d’effarouchement ont été débloqués sur Esparron, Monêtier-les-Bains
et sur Saint-Etienne-en-Dévoluy, où 3 bêtes avaient été tuées dimanche.
Pour l’année 2010, les Hautes-Alpes ont enregistré 144 attaques, soit 538 bêtes tuées. Les Alpes-de-Haute-Provence ont comptabilisé 207 attaques et 680 victimes.