Procès du loup : le retrait du permis de chasse et 1500 euros d'amende requis

Un homme de 34 ans, militaire au 4ème régiment de chasseurs, comparaît ce jeudi après-midi devant le tribunal correctionnel de Gap pour destruction par arme à feu d'un animal non domestique-espèce protégée.

1.500 euros d’amende, le retrait du permis de chasse et l’interdiction de le repasser pendant 3 ans : c’est la peine requise cet après-midi par le procureur à l’encontre du tueur présumé de la louve d’Esparron. Ludovic, 34 ans et militaire au 4ème RC, comparaît cet après-midi devant le tribunal correctionnel de Gap pour destruction par arme à feu d’un animal non domestique-espèce protégée. Il est accusé d’avoir tiré par 2 fois sur un canidé à Esparron, le 7 décembre dernier, lors d’une battue de sanglier.

Selon les éléments avancés devant le tribunal, la distance entre la louve et lui était de 20 à 50 m. Ludovic a expliqué à la barre que le 1er tir était un réflexe, après que le canidé lui ait bondi dessus. Une version réfutée par les parties civiles, constituées de 8 associations. Selon elles, ce tir était perpendiculaire : le loup n’était donc pas une menace. Le procureur a également ajouté que le canidé, aperçu quelques temps auparavant par des membres de l’ONF, paraissait craintif. « Je regrette mon geste, je regrette d’être ici, je regrette toute cette pression autour de moi », a expliqué Ludovic aux magistrats. Le jugement a été mis en délibéré au 25 mars, 8h30.

La sortie de l'audience a été mouvementée puisqu'il y a eu quelques minutes d'échauffourées. Des manifestants, rassemblés devant le palais de justice, ont tenté de pousser les barrières.  Les CRS ont dû charger pour rétablir l’ordre.