Hautes-Alpes : Garde Colombe mobilisée contre les chenilles processionnaires

ENVIRONNEMENT / SANTÉ / Une habitante de la commune est inquiète face à l’augmentation de la population des chenilles processionnaires et leurs conséquences sur la santé.


- Hautes-Alpes -

La commune nouvelle de Garde Colombe mobilisée contre l'invasion de chenilles processionnaires. "Nous avons beaucoup de forêts, il s'agit d'un fléau", confirme le maire Edmond Francou. De son côté, une habitante de Saint-Genis a lancé une pétition sur Internet, elle a déjà été signée plus de 500 fois. Pétition qu'elle envisage d'envoyer directement au président du Conseil départemental, Jean-Marie Bernard et à l’Agence régionale de santé PACA.


Les chenilles processionnaires, problème sanitaire pour les hommes et les animaux

Ces chenilles forment des nids en haut des pins et se déplacent en colonie, l’une derrière l’autre. Le problème, c’est leurs poils urticants qui volent dans l’air et, une fois accrochés à la peau, libèrent une toxine. Ils peuvent provoquer, chez l'homme, des réactions allergiques, des troubles respiratoires, des crises d'asthmes et le contact oculaire est aussi dangereux.




Quant aux animaux, il faut se montrer extrêmement vigilant, car les chenilles processionnaires représentent un réel danger en cas d'ingestion. Le chien et le chat sont naturellement attirés par ces chenilles au mode de déplacement si particulier. Les chiens sont les animaux les plus fréquemment touchés. Votre compagnon aura tendance à vouloir jouer avec, à les attraper. C’est pour cela que les lésions se situent généralement au niveau de la bouche et du museau, voire même au niveau du tube digestif s’il déglutit ou au niveau des coussinets. Les lésions peuvent également apparaître au niveau des yeux ou de l’appareil respiratoire.




On rencontre normalement les chenilles entre le printemps et le mois de juillet, mais en raison des conditions de redoux de cet hiver, elles sont apparues plus tôt.


De plus en plus nombreuses

Des chenilles processionnaires de plus en plus nombreuses. C’est ce que remarque et dénonce Jacqueline Lefrançois : « J’ai décidé de lancer cette pétition, parce que, outre le fait que ça décime toutes nos forêts, j’ai entendu des témoignages concernant une école de Gap, où des enfants ont trouvé des chenilles, les ont emmenés aux enseignants et, à la suite de cela, ont eu des plaintes de démangeaisons », explique-t-elle sur Alpes 1. Elle raconte également avoir entendu des témoignages de propriétaires de chiens, près de chez elle, qui ont retrouvé leur animal avec « leur langue nécrosée à cause de ces chenilles, ou avoir des chocs anaphylactiques. Ce sont des réactions allergiques, qui perturbent la circulation sanguine ».

Jacqueline Lefrançois qui constate une augmentation de la présence de ces chenilles processionnaires, principalement depuis ces deux dernières années. « Cette année, il y a vraiment une recrudescence. Il y en a vraiment de partout. »


 


Interpeller et agir

 

Cette citoyenne n’a pas encore reçu le soutien d’élus ou d’associations, mais espèrent bien faire réagir. Les pouvoirs publics seront interpellés par cette pétition. Jacqueline Lefrançois qui leur demande de mettre en place plusieurs solutions. « Il existe des éco-pièges, des pièges à phéromones pour limiter la reproduction, des traitements biologiques… »

De nombreuses idées, bien qu’elle ne se dise pas experte en la matière. C’est pourquoi, cette habitante de Saint-Génis dans les Hautes-Alpes demande de l’aide, avec cette pétition. Quelques clics suffisent pour la signer sur le site change.org. Il est aussi possible de laisser des commentaires. Une pétition identique a été lancée dans le département des Alpes-Maritimes.

Contactée, la commune de Garde-Colombe a en tout cas indiqué s'être emparé du sujet. "Nous en parlerons la semaine prochaine lors du conseil municipal, car il existe beaucoup de solutions : des produits ou bien des digues pour attirer les mésanges", explique Edmond Francou.