Hautes-Alpes : 20 migrants au maximum accueillis à Aspres-sur-Buëch avant la fin de la semaine

SOLIDARITE / Des hommes célibataires, originaires d’Erythrée et du Soudan, en provenance de la Jungle de Calais, qui arriveront par bus sur la commune.


- Hautes-Alpes –

Au maximum 20 migrants seront accueillis sur la commune d’Aspres-sur-Buëch avant ce samedi. Des hommes célibataires, originaires d’Erythrée et du Soudan, en provenance de la Jungle de Calais, qui arriveront par bus sur la commune. Ce lundi soir, une réunion publique était organisée à 18h à Aspres-sur-Buech.


Entre 150 et 200 habitants réunis, pour connaitre le dispositif d’accueil


Ils étaient entre 150 et 200 habitants réunis à la salle des fêtes d’Aspres-sur-Buëch, pour connaitre le dispositif d’accueil des migrants sur leur commune. Et les questions ont rapidement fusé : Qui va payer ? Que vont faire ces personnes sur place ? Des interrogations diverses, comme celle de cet homme :  « On n’a pas peur, mais les attentats à Paris... il y avait un réfugié ».

Le préfet Pierre Besnard a tenu à rassurer, tout étant ferme. « Toutes les personnes seront contrôlées. Il n’y a pas d’inquiétudes à avoir. Ce sont ces personnes qui sont les victimes. » La salle qui a alors applaudit le préfet. «  C’est plutôt des gens qui viennent d’Afrique et dont 90% auraient vocation à être réfugiés, car ils ont subis des exactions. Ils arrivent peut être pas tous avec leurs papiers, à nous de remettre tout en forme donc, de les envoyer vers les différentes administrations », a indiqué le préfet.

 

L’association France Terre d’Asile va être en charge des migrants

 

Des migrants qui pourront demander l’asile en France. Durant le temps d’accueil à Aspres-sur-Buëch, ils seront hébergés au centre de vacances Avea, jusqu’au mois de mai maximum. C’est l’association France Terre d’Asile qui va s’occuper d’eux.

«  On va essayer de mêler convivialité et sécurité : sanitaire, relevé d’identité et connaissance de la procédure dans laquelle arrivent ces personnes. Dans un deuxième temps, il y aura un accompagnement dans toutes les démarches administratives qui sont nombreuses. Le troisième volet est celui de l’intégration, avec par exemple des cours de Français », a indiqué Mylène Zarev, la directrice du centre d’accueil pour demandeurs d’asiles de Gap, géré par France Terre d’Asile. C’est l’Etat qui prend en charge financièrement ses migrants.

A noter qu'aucune manifestation n’a eu lieu ce lundi soir. Le maire de la commune, Françoise Pinet, qui a regretté « la récupération politique de cet accueil de migrants ».