Hautes-Alpes : un budget de plus en plus contraint au Conseil départemental

POLITIQUE / Elle propose un budget 2016, avec une enveloppe d’investissements qui passe de 41 à 35 millions d’euros par rapport à 2015.


- Hautes-Alpes –


Freiner les investissements, mieux les cibler et faire des économies de fonctionnement : le débat d’orientations budgétaires 2016 va s’ouvrir ce mardi matin au Conseil départemental des Hautes-Alpes à Gap. Sans augmenter les impôts, tout en faisant face à une augmentation des dépenses sociales, le département va devoir se serrer la ceinture. Par exemple, l’Aide personnalisée à l’autonomie va passer de 14,4 à 15,7 millions d’euros. Les dépenses de RSA, Revenu de solidarité active, ont augmenté de 10 à 13 millions d’euros.

Dans ce contexte, il faut ajouter la baisse des dotations de l’État, estimée à 4,8 millions d’euros par la majorité départementale des Hautes-Alpes. Elle propose un budget 2016, avec une enveloppe d’investissements qui passe de 41 à 35 millions d’euros par rapport à 2015. L’autofinancement sera de 18 millions d’euros, contre 16 cette année. Le recours à l’emprunt diminue et passe de 22 à 15 millions d’euros.


Financer uniquement des projets « essentiels »


« Il faut que l’on revoit notre système de fonctionnement, pour faire quelques économies », a annoncé sur Alpes 1 Jean-Marie Bernard, président du Conseil départemental des Hautes-Alpes à Gap. L’enveloppe de fonctionnement de l’institution ne devra pas dépasser les 150 millions d’euros. « Il faut imaginer qu’on puisse faire, peut-être, 2% ou 3% d’économies. » Depuis le début de la mandature, un travail a été lancé sur la modernisation et l’optimisation des politiques publiques, pour en limiter le coût.

Autre cheval de bataille, pour boucler le budget 2016, rationaliser les investissements. « On va cibler un peu mieux les projets qui seront retenus, pour qu’ils s’intègrent dans un dispositif qui corresponde à des priorités pour le département. C’est-à-dire, par exemple, la gestion de l’eau, l’assainissement, la protection de l’environnement, le développement du tourisme. Tout ce qui est de nature à favoriser la création d’emplois, la création de richesses. » Des projets qui ne seront financés que s’ils sont jugés « essentiels » et qu’ils ont déjà obtenu des financements tiers (Europe, État, Région, Communes…). Concernant la dette, elle devra diminuer a annoncé Jean-Marie Bernard. L’encours de la dette qui doit atteindre, au 31 décembre, 191 millions d’euros, soit remboursable en 8 ans.


Éducation, environnement, filière air

 

Parmi les autres, nombreux, dossiers à l’ordre du jour. Les élus devront voter une enveloppe de 500.000 euros sur deux ans, sur un programme de 6,5 millions d’euros pour terminer les investissements prévus dans le contrat de rivière « Buëch vivant-Buëch à vivre », avec notamment la construction d’une station d’épuration à Aspres-sur-Buëch.

Le budget des collèges sera également débattu. Plus de 2 millions d’euros de crédits seront alloués, entre 100 et 150.000 euros environ par établissement, avec des tarifs de cantines et d’internats revus.

Le département des Hautes-Alpes présentera les conclusions d’une étude menée sur ses trois aérodromes. La volonté étant de mettre en place des projets dès 2016, pour pérenniser et développer les activités économiques et touristiques sur ces sites.