Hautes-Alpes – Les syndicats agricoles semblent ne plus être ouverts à la
discussion quant au dossier du loup. C’est en tout cas ce que regrette la SAPN,
la Société Alpine de Protection de la Nature.
Trois réunions et puis s'en vont
Après la manifestation de 2013,
où des éleveurs avaient déposé des brebis mortes devant les locaux de la SAPN à
Gap, les deux parties avaient décidé de fonder un Groupe de Travail. Ce dernier
a tenu un colloque, trois réunions et une visite en alpage, mais depuis, plus
rien. « A l’exception de la Confédération Paysanne, aucune n’a répondu à
nos invitations de poursuivre le dialogue. Certaines font le choix de la
violence en poursuivant l’organisation de manifestations », regrette la SAPN, qui
pointe du doigt l’abandon de carcasses des brebis victimes du loup sur la
voirie.
Entre silence, absence et dialogue "politicien"
La SAPN poursuit en indiquant qu’elle n’est pas opposée aux tirs de
défense ni aux tirs de prélèvement quand ils sont encadrés, mais refusent les
destructions du canidé « quand les dispositifs de protection n’ont pas été
mis en œuvre ». Autre grand absents du débat, selon la Société Alpine de
Protection de la Nature, les Parcs Nationaux et Régionaux et certains élus. Elle regrette également que le loup et le pastoralisme fassent l'objet d'"opportunités politiciennes".