Alpes de Haute-Provence : une attaque à Méolans Revel, 29 brebis mortes

AGRICULTURE / Les agents de l’ONCFS, l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, ont effectué deux constats pour établir s’il s’agit du loup ou non. Pour Yves Derbez, président de l’association « Eleveurs et Montagne », il n’y a aucun doute : « nous allons nous défendre seuls »

Alpes de Haute-Provence - 29 brebis mortes, 27 autres disparues : le constat est lourd pour Lucien Masse, cet éleveur de Méolans-Revel dans la Vallée de l’Ubaye, plus précisément dans le Vallon du Laverq. Une attaque de son troupeau qui a eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi, « je crains que d’autres bêtes ne soient retrouvés dévorées », confie sur Alpes 1 Yves Derbez, président de l’association « Eleveurs et Montagne ». Si les agents de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, l’ONCFS, ont effectué deux constats pour établir quel animal était responsable de l’attaque, pour lui aucun doute : le loup est visé.



Le nombre de victimes du loup a augmenté de plus de 200 % dans le 04 en deux ans


« La prédation est aujourd’hui beaucoup trop importante dans la Vallée de l’Ubaye, poursuit Yves Derbez. Elle a augmenté de 53 % par rapport à l’année dernière ». Des attaques imputées au loup qui sont en effet en constante progression selon les chiffres du gouvernement. Dans les Alpes de Haute-Provence, on dénombrait au 31 juillet dernier 127 attaques du prédateur, contre 105 à la même période l’an dernier et 96 en 2013. Quant aux victimes, 521 entre janvier et juillet dernier, elles ont doublé en un an. Idem dans les Hautes-Alpes, les attaques sont actuellement au nombre de 69 pour 196 victimes, contre 51 attaques au 31 juillet 2014 pour 214 bêtes mortes et 28 constats d’attaques en 2013 pour 109 victimes.



« On va se défendre, j’en prends la responsabilité »


Face à cette hausse constante, les associations de protection de l’élevage s’essoufflent dans la lutte, et n’envisagent désormais que la manière forte, « je demande à l’Etat de prendre toutes les dispositions nécessaires, que ce soit un tir de défense renforcé ou un tir de prélèvement. Si l’Etat n’est pas capable de nous défendre, nous le ferons seuls », termine Yves Derbez.