Région Paca - Dans une tribune publiée mercredi par une partie des cadres d’EELV, dont le sénateur Jean-Vincent Placé, ces derniers ont dénoncés la stratégie de campagne de certaines fédérations qui ne veulent pas s’associer avec le PS au profit du Front de Gauche. Une stratégie qu’ils considèrent perdante.
Sophie Camard, tête de liste EELV en Paca, indirectement visée
La tête de liste EELV pour les élections régionales PACA, qui prône depuis le début de sa campagne une scission avec le PS, et avec la tête de liste Christophe Castaner, considéré comme trop libérale. Une division doublée d’appels réguliers à la gauche de la gauche et notamment au Front de Gauche, afin de faire liste commune.
Voici donc l’éternel débat interne, alliance ou pas alliance avec le PS qui resurgie et que défend Thierry Baud, candidat tête de liste dans les Hautes-Alpes, tout en fustigeant la tribune publiée par « des cadres plus enclin à leurs propres avenir, qu’au sort du parti ».
Une tribune de cadres illégitimes dans les fédérations
« Cette tribune va à l’encontre des choix des militants qui à 60% ont ratifiés lors de l’assemblée générale la stratégie d’EELV en Paca, cette tribune n’engage que ceux qui l’ont écrit (…) laisser entendre qu’on négocierait avec des partenaires sans en avoir le mandat, ou que cette stratégie serait contestée en interne, ce n’est pas très honnête », dénonce Thierry Baud, « ils profitent de leurs auras médiatique pour imposer leurs points de vues, mais ne représentent qu’eux même (…) bien sûr ils sont légitimes au sein du parti, mais ils ne sont pas les représentants du parti, ce n’est pas eux – François de Rugy , Barbara Pompili, Denis Baupin, députés EELV. Ndlr - qui font le parti ».
« C’est aussi une ultime tentative du PS, de nous tordre le bras pour nous faire plier vers une union dont nous ne voulons pas, et il serait temps qu’ils l’entendent ». Thierry Baud.
Manœuvre politique du PS ?
Alors si cette tribune ne sert que des ambitions personnelles, que doit-on en déduire ? Les auteurs de cette tribune souhaitent ne pas se couper du PS afin de prétendre encore à des postes à responsabilité dans un prochain gouvernement de gauche ? « Oui, c’est en parti cela, c’est aussi une ultime tentative du PS, de nous tordre le bras pour nous faire plier vers une union dont nous ne voulons pas, et il serait temps qu’ils l’entendent (…) on ne force pas une union. A l’issu du premier tour, en fonction des rapports de force, on prendra les décisions ensemble », analyse Thierry Baud.
Deux points de vue au sein du parti
Une divergence de point de vue de longue date, que reconnait le candidat tête de liste dans les Hautes-Alpes, « ça fait un moment qu’on traine cette difficulté entre le groupe parlementaire et les militants (…) il y a une divergence de point de vue, c’est un conflit larvé (…) mais la parole doit rester aux militants et à ceux qui font la vie politique sur le terrain, même si un membre du Bureau National – Eric Loiselet, en charge de la coordination entre les partis et les groupes parlementaire. Ndlr -, signe cette tribune c’est anecdotique »
La crainte des auteurs de la tribune, l’absorption d’EELV par le Front de Gauche. « On pourrait retourner la proposition avec le PS également » argumente Thierry Baud, « cette idée ne tient pas (…) il n’est pas question qu’EELV soit annexé par le Front de Gauche ou pour par le PS, il s’agit de construire une offre politique différente de celle qui existe aujourd’hui en partenariat avec des partis avec lesquels nous avons des convergences, et ce sera aux électeurs de trancher », conclu le candidat.